Début du contenu principal.
«Dans les autobus, dans les endroits clos, je pense que ça devrait être un réflexe de porter le masque. On parle aussi très peu de ventilation alors que l’été c’est facile d’ouvrir les fenêtres », explique le Dr Alain Vadeboncoeur.
La direction générale de la santé publique fait appel à la vigilance de tout un chacun afin de réduire la transmission grandissante de la COVID-19 au Québec. Il n’est pas question pour le moment de réinstaurer des mesures obligatoires, même si le variant BA.5 a pris de l’ampleur.
Sabrina Rivet a discuté de la situation jeudi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue.
La septième vague de la COVID-19 semble vouloir ralentir dans certaines régions du Québec. Selon l’INSPQ, la situation pourrait d’ailleurs plafonner sous peu.
C’est aussi l’avis du Dr Alain Vadeboncoeur.
«C’est une vague qui avait commencé avec moins de vigueur que celle par exemple de janvier. Ça fait peut-être une semaine ou 10 jours qu’on sentait peut-être venir un certain ralentissement de cette vague-là», explique le Dr Alain Vadeboncoeur.
À lire également :
L’urgentologue croit que le fait que nous soyons en pleine période estivale pourrait expliquer ce ralentissement, même si le variant BA.5 est plus contagieux que les autres variants.
«Certains disent que c’est probablement le virus le plus contagieux qu’on a jamais croisé, ce qui n’est pas rien. C’est peut-être contrebalancé par le fait que nous soyons en été. C’est la première fois que nous avons une vague d’été. L’été protège surtout en raison de la ventilation, les fenêtres sont ouvertes, nous sommes dehors», est d’avis le Dr Alain Vadeboncoeur.
Québec n’a pas l’intention d’imposer des mesures pour contrer la propagation de la COVID-19, mais demande aux gens d’être vigilants.
Le Dr Alain Vadeboncoeur croit qu’il faut parler un peu plus fort du port du masque.
«Dans les autobus, dans les endroits clos, je pense que ça devrait être un réflexe et pas juste pour les gens très à risque. On parle aussi très peu de ventilation alors que l’été c’est facile d’ouvrir les fenêtres », explique-t-il.
Il n’en reste pas moins qu’il y a toujours un décalage entre le nombre de nouveaux cas de la COVID-19 et la hausse des hospitalisations. Les hospitalisations sont à la hausse au Québec ce qui maintient une pression sur le réseau de la santé.
«Le réseau est extrêmement fragile. Je dirais que si on s’est rendu jusqu’à aujourd’hui, ça devrait tenir», affirme le Dr Vadeboncoeur.
«La prévision qu’on s’entend, c’est qu’en général deux semaines après le pic des cas, on voit le pic des hospitalisations. Peut-être que ce pic-là est devant nous et ça pourrait donner un répit aux gens qui travaillent extrêmement fort», ajoute-t-il.
Concernant l’annonce d’Ottawa qui ramène les tests de dépistage aléatoires à l’arrivée des voyageurs au pays, le Dr Vadeboncoeur estime qu’il s’agit plus d’une précaution.
«Le variant actif est déjà parmi nous. Ça ne changera pas grand-chose à la transmission virale qui est très efficace et qui est déjà parmi nous. Nous sommes responsables de cette transmission-là» conclue le Dr Alain Vadeboncoeur.