À l’origine de cette lettre se trouve un préposé aux bénéficiaires qui observe sur le terrain une dégradation des services aux patients et une augmentation de la charge sur le personnel soignant.
«Nous faisons tout notre possible, mais nous ne pouvons pas porter tout le système sur nos épaules», lance Philippe Lambert.
Il souligne les diminutions de personnel et les coupes de postes comme l’un des enjeux les plus importants. Par exemple, les compressions dans le personnel administratif augmentent le nombre de tâches chez le personnel soignant. Ces nouvelles responsabilités les empêchent ensuite de prodiguer des soins aux patients, ajoute le président du Syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie, Jonathan Tétreault.
Dans une réaction écrite, le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, on argumente que d’«injecter davantage d’argent ne peut pas être l’unique solution. La preuve: nous avons augmenté de 50% les investissements en santé, passant de 40 G$ à 60 G$ depuis 2018».
Un nouveau sondage de la firme SOM commandé par le Collège des médecins du Québec indique que l’accès aux soins de santé se dégrade dans le réseau public. Les résultats dévoilés lundi indiquent qu'au cours des 12 derniers mois, plus de la moitié de la population (54 %) qui voulait consulter un médecin pour un problème de santé s’est privée de le faire en raison d'un accès difficile aux soins.
Les quatre grands syndicats des travailleurs de la santé appuient la démarche de M. Lambert. Au Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l’Est, Stéphanie Goulet espère que la pétition puisse faire bouger les choses.
«Le paraître est très important pour la CAQ … le but, c’est vraiment de faire réfléchir», soutient Mme Goulet.
La pétition, qui compte déjà plus de 5000 noms, sera déposée en chambre une semaine avant que le gouvernement du premier ministre François Legault présente son prochain budget.
Avec des informations de la Presse canadienne.