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Le premier ministre du Canada est d’avis que le projet de loi C-21 permettra de plafonner et même de réduire le nombre d’armes à feu en circulation au pays.
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En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 22 lundi avec Étienne Fortin-Gauthier, Nathalie Provost, survivante de la tragédie de Polytechnique et membre du collectif PolySeSouvient, a affirmé croire à cette promesse du fédéral.
«Oui, on y croit. On se bat pour ça depuis des années. On pense que ça va arriver», affirme-t-elle.
Il y a environ 900 000 armes de poing enregistrées, avec un permis, au Canada. Mme Provost est consciente que ces armes ne disparaîtront pas, mais elle demeure convaincue que le projet C-21 est une étape importante.
«C’est une grande victoire. Il y a six mois, on parlait de redonner le pouvoir aux provinces. Aujourd’hui, les libéraux assument pleinement leur leadership en matière de contrôle des armes à feu et de lutte contre la violence armée. Pour nous, c’est un grand progrès vers l’avant», précise-t-elle.
Nathalie Provost ne peut expliquer ce vent de changement au sein du gouvernement Trudeau par rapport à la loi sur les armes à feu. Elle sent toutefois depuis un certain moment «un leadership très engagé» de la part du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
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Mme Provost croit également que la force des arguments du collectif Polysesouvient et l’aspect raisonnable et pragmatique des demandes ont eu leurs effets auprès du gouvernement canadien.
«On s’appuie sur des faits : si on regarde les grandes tendances partout à travers le monde, lorsqu’il y a un meilleur contrôle des armes et lorsqu’on diminue l’accès aux armes, la criminalité diminue, les armes illégales en circulation diminuent, les morts, les accidents, tout ça diminue,» affirme-t-elle.
Nathalie Provost et le collectif PolySeouvient auraient toutefois voulu que le projet de loi C-21 inclue une proposition claire sur l’interdiction permanente des armes d’assaut.
Mme Provost affirme que le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino aurait promis un amendement à ce sujet. PolySeSouvient surveillera le tout de très près.
Pour Nathalie Provost, le projet de loi C-21 est d’ailleurs «la reconnaissance que les lois au Canada vis-à-vis les armes à feu sont beaucoup trop faibles».
«Contrairement à la croissance populaire, Uvalde aurait pu arriver au Canada. Un jeune homme de 18 ans peut avoir accès à un permis qui lui donnerait accès à des armes restreintes. Il aurait pu légalement se procurer des armes de style d’assaut, parce que même s’il y en a moins, il y a en a encore sur le marché, on le sait. Il aurait pu entrer dans une école. On ne dit pas que c’est bien, mais pour moi un tel projet de loi démontre que le gouvernement ne veut surtout pas qu’un tel évènement nous arrive» conclut Mme Provost.