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GestiPro a déjà franchi toutes les étapes pour faire sa première pelletée de terre sur un «terrain qu’on avait acquis avec des bâtiments vétustes qui n’étaient plus habitables», a indiqué le propriétaire Jean-François Proulx en entrevue avec NoovoInfo.
«On les a démolis pour construire un nouveau projet de 13 logements pour des familles; des 5 ½, des grands logements», explique-t-il.
Selon le promoteur, le projet aurait pu être livré pour le 1er juillet 2025 mais, pour l’instant, le chantier est paralysé. «On avait passé toutes les étapes à la Ville. La seule chose qui manque pour accepter le permis, c’est la servitude d’évacuation en cas d’urgence.»
Une servitude de passage, c’est un droit qu’un propriétaire accorde à un voisin pour qu’il puisse circuler sur son terrain. Au début du projet, GestiPro avait une entente avec son voisin.
«Il y avait une coopérative ici. Ils avaient un projet qui a été annulé. On s’est tournés vers l’Office municipal d’habitation», à qui GestiPro a demandé une servitude qui lui donnerait accès en cas d’urgence seulement au stationnement adjacent qui appartient à l’OMHQ, qui a refusé.
«On leur a présenté le projet, on a envoyé des courriels, on les a invités à se déplacer pour nous rencontrer. Ils ont refusé en disant qu’on devait modifier notre projet», le revoir à la baisse avec moins de logements.
La coopérative voisine, Dorimène, a vendu à un nouveau propriétaire: la Ville de Québec a conclu la transaction notariée à la fin février dernier. Un porte-parole de la Ville de Québec a indiqué à Noovo Info que le prix payé pour le terrain était de 549 000 $ avec l’intention de construire des logements abordables.
«L’Office municipal, son mandat, c’est de loger des gens. On est en pleine crise du logement et ils ne font rien pour nous aider. Ça ne leur coûterait rien», déplore Jean-François Proulx.
«Nous, le projet reste comme ça tant qu’on ne trouve pas une autre solution.»
À la ville, on dit être ouvert à la discussion.
«Étant donné qu’on veut développer du logement social sur ce terrain, on aura un partenaire qui va venir développer un projet», a expliqué Marie-Pierre Boucher, conseillère du district de Louis-XIV et responsable de l’Habitation à la Ville de Québec. «Donc, moi, est-ce que je veux imposer une servitude à un prochain partenaire qui va développer un projet? Non.»
Ce que Mme Boucher veut, «c’est que le prochain partenaire, possiblement l’OMHQ, puisse développer son projet en fonction de ce qu’il veut développer sur son terrain».
«Ceci dit, on peut travailler pour regarder différentes voies de passage. On ne dit pas que c’est une fin de non-recevoir», assure-t-elle.