Il s’agit de la recette parfaite pour nous garantir une prolifération des nids-de-poule. D'ailleurs, Montréal a atteint un sommet avec près de 2000 signalements au 3-1-1 depuis le début de l'année. Il s’agit d’un record depuis 2022, d’après des données fournies par la Ville.
«C’est le pire scénario, puisque ceux qui sont petits vont devenir gros, parce que l’eau va s’infiltrer […] et comme ça va geler très rapidement, la glace ne va pas se dilater et ça va faire sauter la route», expose le météorologue Jean-Charles Beaubois.
Les garages pourraient donc être plus occupés dans les prochains jours puisque les nids-de-poule ne sont pas sans risques pour les véhicules. Et malheureusement pour les automobilistes malchanceux, les réparations pour les bris occasionnés par les nids-de-poule viennent avec une facture salée.
«Une jante réparée avec un pneu, habituellement, c’est [entre] 400 $ et 600 $ et il y a un remorquage. S’il y a un amortisseur ou une rotule à remplacer, ça peut être quatre chiffres, un nid-de-poule», énumère le propriétaire du Centre du pneu Papineau, Daniel Bélisle.

La Ville de Montréal tente néanmoins de réparer ces bris dans la chaussée. Depuis le début de l’année, 10 673 nids-de-poule ont été colmatés mécaniquement, en plus du colmatage manuel.
La météo des prochains jours risque donc de rendre la tâche difficile pour les automobilistes et les employés de la Ville, mais pourrait aussi provoquer des dégâts d’eau dans plusieurs commerces ou résidences.
«La neige est engorgée d’eau, et ça va geler, donc ça va croûter. C’est là que nos gouttières vont être engorgées, qu’il va y avoir un barrage de glace et que l’eau va chercher à rentrer à l’intérieur», explique la présidente de Toitures E. Lemieux, Mélanie Parent. Pour préserver sa toiture, Mme Parent recommande donc d’enlever la neige «au moins dans les trois premiers pieds» de celle-ci.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.