Marie Trucotte, directrice d’Ex aequo, doit se déplacer en fauteuil roulant. Elle explique que les conditions hivernales de cette semaine ont été «très difficiles».
«Quand tu es en fauteuil roulant, tu ne peux pas enjamber un banc de neige», précise-t-elle.
Il est donc impossible pour les personnes à mobilité réduite de se déplacer ou même de sortir de la maison, lors des tempêtes.
«Plus il y a de neige, plus on est isolés.»
Rappelons que la majorité des trottoirs de la ville de Montréal n’avait pas été déneigée en début de semaine. La Ville annonçait lundi qu’il lui fallait un peu plus d’une semaine pour déneiger la majorité des rues, trottoirs et piste cyclable de la métropole.
La quarantaine de centimètres de neige qui est tombée dimanche s’ajoutant à la trentaine de centimètres tombés jeudi a compliqué les choses pour les déneigeurs de la Ville.
Selon l’un d’entre eux, il faut une dizaine de minutes de travail pour arriver à déneiger dix mètres de trottoirs.
«Les machines sont limitées. On fait du mieux qu’on peut», explique Ismaël, déneigeur pour la Ville de Montréal.
Le comédien Alexandre Vallerand, atteint d’une paralysie cérébrale, se déplace habituellement en fauteuil motorisé, mais il a expliqué lors d’un entretien avec Noovo Info qu’il n’est pas sorti de chez lui depuis la tempête.
«C’est difficile l’isolement. […] Il faut penser que 15% de la population est handicapé et que ce que 15% a besoin d’aller à l’épicerie, d’aller à son café. C’est un peu les laisser pour compte ce qu’on fait», souligne-t-il.
Voyez le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.