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Le G-conomise s’ajoute notamment à Escomptes BG et à La Mie des économies. Et cette nouvelle tendance pourrait bien être là pour rester, selon l’économiste Ianik Marcil.
«Cette classe moyenne, qui n’est pas pauvre, se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. On le voit quand on sort notre reçu à la caisse, ça nous coûte cher. J’ai juste trois sacs et ça nous coûte 500 dollars», explique M. Marcil.
Voyez le reportage d’Alex Sauro dans la vidéo.
Bien que les dernières données de Statistique Canada montrent que les hausses mensuelles des prix alimentaires pourraient ralentir, le coût des produits d’épicerie au pays demeure élevé. Des légumes au bœuf frais et congelé, de nombreuses personnes ressentent la pression de l’inflation alimentaire.
Sur le terrain, les épiciers offrant des produits à rabais, notamment grâce aux surplus des grandes entreprises ou en recyclant des items considérés comme étant défectueux, rapportent une hausse de l’achalandage dans les dernières années.
«Tout le monde a de la misère. J’ai des gens qui viennent ici et qui sont très pauvres, d’autres qui sont très riches. C’est peut-être pour aider à faire leurs paiements. C’est difficile pour tout le monde», rapporte le copropriétaire du G-conomise Sherbrooke, Marc St-Jean.
Pour répondre à la demande, ces commerces deviennent de plus en plus diversifiés, et ne compromettent pas pour autant sur la fraicheur des aliments et des produits.
«Dans le modèle d’épicerie économique, il faut démystifier le mythe du cannage ou des vieux sacs qui traînent», soutient le copropriétaire d’Escomptes BG, Jonathan Belhumeur. En effet, il n’est pas rare d’y trouver des fruits et légumes, ou même des viandes fraîches.
Certains offrent même des produits biologiques, comme chez le commerce de quartier La Mie des économies, qui se spécialise dans la vente de pains.
Avec la prolifération de ces commerces et un certain changement de comportement de la part des consommateurs, les épiciers traditionnels pourraient être appelés à changer leurs façons de faire, estime M. Marcil.