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S’il a survécu, le petit Jules Courtois, maintenant âgé de 5 ans, a subi d’importantes blessures. Il vit désormais avec une grande cicatrice sur le ventre, après qu'il ait été coincé sous l’autobus du chauffard.
Ses parents se sont confiés à Marie-Pier Boucher à la veille du triste anniversaire de cette tragédie.
Voyez le témoignage touchant de la famille Courtois dans la vidéo.
L’univers du petit Jules a été complètement chamboulé, il y a un an. «Le mauvais monde s’était ouvert à lui», résume le père de Jules, Sébastien Courtois.
Le 8 février 2023, Jules a «gagné ses galons de super-héros». Le garçon est resté piégé sous l’autobus qui a percuté sa garderie durant de longues minutes. «Il avait très chaud au visage, parce qu’il était sous le bloc moteur, qui le brûlait légèrement le visage. Il était bloqué par un 2x4 qui l’empêchait de respirer et il avait froid, c’était le 8 février», raconte Sébastien.
Plusieurs de ses organes ont été déplacés et il a dû être opéré d'urgence au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine. L'opération a été un succès.
Malgré tout, il n’a pas peur des autobus aujourd’hui. «Il croit ses parents. On lui a dit que c’était très rare ce qui lui est arrivé et que ça n’arrivera potentiellement, en tout cas on l’espère, plus jamais», explique Sébastien.
Heureusement, le petit garçon ne conserve aucune douleur physique. «Comme le dit Jules: ''C’est ma cicatrice à cause de l’autobus, mais elle est jolie''. Il la trouve très belle, sa cicatrice», lance sa mère, Virginia.
«C’est un joli petit garçon avec une cicatrice», renchérit son père.
En plus de devoir composer avec les séquelles laissées par la tragédie, la famille Courtois déplore l’aide insuffisante offerte aux familles collatérales.
Virginia est entrée en arrêt de travail après les événements, mais n’a pu recevoir que 90% de son salaire. Et le montant remboursé pour le soutien psychologique n’était que de 94,50$, alors qu’une séance peut facilement atteindre 150$.
«Devoir payer une différence de prix pour quelque chose qu’on ne souhaite pas, je trouve ça injuste», déplore la mère de famille.
Son mari est quant à lui d’avis que les promesses des élus lors des événements ne se sont pas concrétisées.
Le 8 février marque l’anniversaire de mariage de Sébastien et Virginia. Et deux jours plus tard, le 10 février, Sébastien fête son anniversaire.
Cette année, la mère et le beau-père de Sébastien sont venus de la France pour l’occasion.
«On est super contents de pouvoir retrouver nos petits-enfants. Mais chaque fois qu’on pense à Jules, on pense aux autres petits enfants. Et c’est très, très difficile de parler de ces petits qui ne sont plus là. Ça aurait pu être inversé», témoigne Sylvie Ravet, la grand-mère de Jules.