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Afin de pouvoir guérir, des employées de la garderie et les familles des enfants se sont réunies dans un parc près de la Garderie Éducative Ste-Rose, où deux ballons blancs ont été lâchés dans le ciel bleu de Laval.
«Ça ne va pas ramener les deux enfants, mais ça fait du bien. Ça fait partie de la guérison», a expliqué M. Alahmad.
Cet événement ravive toutefois de douloureux souvenirs.
André Beaudoin, père d’un enfant de la garderie de Laval, confie que le réveil a été particulièrement «difficile», jeudi. «Ça revient tout le temps.»
Le père de famille dit avoir assisté à la tragédie. Il raconte avoir entendu le moteur de l’autobus, ce qui l’a fait sursauter.
«Tu ne peux pas imaginer qu’une telle chose arrive. Le bus allait à pleine vitesse dans un stationnement, c’est ce qui m’a fait lever la tête.»
Présent lors de l’événement, le député de la Coalition avenir Québec (CAQ) Christopher Skeete s’est engagé à accompagner les victimes «dans les processus gouvernementaux qui ne sont pas toujours simple».
Maëva David, âgée de cinq ans, et Jacob Gauthier, âgé de quatre ans, ont perdu la vie lors de cette tragédie, alors que six autres enfants ont été hospitalisés.
La garderie avait demandé aux gens de ne pas laisser jeudi de fleurs ni de peluches à l'extérieur du bâtiment, mais plutôt de faire un don aux fondations des hôpitaux qui avaient soigné les petites victimes il y a un an: la Cité-de-la-santé à Laval et l'hôpital Sainte-Justine à Montréal.
De son côté, la Ville de Laval se dit toujours profondément marquée par cet événement.
«Afin de manifester son respect et sa solidarité à l’égard de l’ensemble des personnes affectées par cet événement, la Ville mettra en berne les drapeaux de l’hôtel de ville ainsi que ceux des casernes du Service de sécurité incendie et du quartier général du Service de police de Laval pour la journée», a annoncé la Ville par voie de communiqué.
Le maire de Laval, Stéphane Boyer, souligne l’importance d’un tel rassemblement.
«Il est très important pour moi de reconnaître le travail exceptionnel accompli par l’ensemble des services municipaux, ainsi que par nos nombreux partenaires et organismes lavallois, pendant et après cette dure épreuve qui nous a marqués à jamais. En mémoire des victimes de cette tragédie, continuons d’être présents et à l'écoute de notre prochain, souvenons-nous et soutenons-nous!», a-t-il conclu.
Le chauffeur de l'autobus de la Société de transport de Laval qui a foncé dans la garderie, Pierre Ny St-Amand, a été accusé de deux chefs de meurtre au premier degré et de sept autres chefs, dont tentative de meurtre et voies de fait graves.
L'enquête préliminaire devrait débuter en mars, au palais de justice de Saint-Jérôme — pour une question de disponibilité de salles. L'avocat de Ny St-Amand a indiqué qu'il envisageait de plaider que son client n'avait pas l'intention criminelle de commettre un meurtre au premier degré.
L'accusé, âgé de 52 ans, est toujours détenu à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel, à Montréal. Il avait été jugé apte à subir son procès en février 2023, à la suite d'une évaluation psychologique effectuée après son arrestation.
Une évaluation distincte a plus tard été menée sur l'état mental de l'accusé au moment de ses crimes présumés — s'il devrait être considéré comme «criminellement responsable de ses actes». Le rapport de cette évaluation a été mis sous scellé par le tribunal en avril 2023.
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