L’expert en croissance numérique Simon Lejeune était de passage au bulletin Noovo Le Fil Week-end animé par Meeker Guerrier pour tenter de répondre à la question.
Selon M. Lejeune, c’est surtout l’algorithme de TikTok qui le différencie de ses concurrents. «Contrairement aux autres réseaux sociaux, où une fois qu’on s’inscrit, il faut suivre des comptes pour avoir du contenu, sur TikTok, on est immédiatement plongés dans le contenu.»
«En fonction des vidéos qu’on va regarder plus ou moins longtemps, qu’on va aimer ou commenter, très vite l’application va savoir ce qui nous plait et on va être inondés de vidéos et on va passer énormément de temps dans l’application.»
Aussi utile aux entreprises
TikTok peut aussi être un outil de publicité très efficace pour les entreprises. Dans l’industrie de la musique, par exemple, l’application peut constituer un ascenseur particulièrement utile.
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Le danger de TikTok
L’application TikTok a fait les manchettes cette semaine, alors qu’elle a été interdite sur les appareils mobiles des fonctionnaires fédéraux et provinciaux en raison des préoccupations de sécurité et de confidentialité.
Mais pourquoi toutes ces mesures n’ont été annoncées que maintenant, alors qu’on savait déjà que TikTok était détenue par le géant chinois ByteDance et qu’elle pouvait présenter des enjeux de sécurité?
«Je pense que ça prend longtemps aux gouvernements avant de s’adapter à ces nouvelles technologies. Clairement, il y a un enjeu de sécurité nationale qui est de plus en plus présent, car maintenant de plus en plus de nos dirigeants sont sur TikTok.»
En Chine, les géants de l’internet sont particulièrement surveillés par le gouvernement, ajoute l’expert. Le gouvernement chinois pourrait donc avoir accès aux bases de données de TikTok.
«En quoi ça peut nous concerner? C’est une application par laquelle on peut quand même s’envoyer des messages, qui souvent détecte notre localisation. Ce sont des informations dont on n’a pas nécessairement envie qu’elles soient accessibles par un gouvernement comme la Chine», conclut M. Lejeune.