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«Il y a moins de financement disponible. Le financement est dirigé sur d’autres causes qui sont plus importantes – par exemple, le logement. [...] On va en financer un, mais on arrête de financer l’autre. Nécessairement ça a un impact directement sur les organismes», explique Marc-André Simard, porte-parole du comité sur l’insécurité financière dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
La fondation Un élan pour la vie desservait pas moins de 800 familles par semaine, mais a dû fermer en raison du manque d'argent.
«Le local revient à presque 5000 $ par mois. Probablement que personne ne va le reprendre et qu'il y aura 800 familles sur le carreau», déplore Claire Lebel-Doll, de la fondation Un élan pour la vie.
Dans le cas de CAP St-Barnabé, la fermeture concerne 300 familles par mois qui se retrouvent sans aide.
Actuellement, les intervenants tentent de trouver des solutions. Mais le gros problème est l’absence de locaux ou le coût du loyer qui est trop élevé.
«Malheureusement, on nous a demandé de quitter le local à partir de juillet dernier. On offrait du dépannage alimentaire sur place et surtout des livraisons à domicile pour les aînés et les personnes à mobilité réduite», a confié Virginie Coignet, du Frigo de l'Est, un organisme sans but lucratif montréalais qui aide 200 familles à chaque distribution.
Cet enjeu touche également 50 organismes sur le territoire de la commission scolaire de Montréal. Ils sont la cible d’un avis d’éviction cette année.
Les intervenants de ces organismes lancent un cri du coeur aux élus et martèlent que la sécurité alimentaire est devenue un enjeu social de premier ordre.
«La situation est critique. Là, c’est comme un gros boom. C’est le gouvernement du Québec qui doit mettre un programme en place et qui doit sortir de l’argent pour que ces projets se mettent en branle et que les groupes communautaires puissent continuer dans leur quartier», a renchéri Marie-Andrée Painchaud, du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal.
«La ministre responsable de la Solidarité sociale, Chantal Rouleau, se dit sensible à l’état de l’offre de services. Elle assure travailler sur un programme d’accès aux locaux», a-t-on assuré à Noovo Info.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo ci-contre.