Début du contenu principal.
«On a essayé de maîtriser le chauffeur; il a ouvert la porte et il a enlevé ses vêtements, il était totalement nu. On n'a pas compris pourquoi il a fait ça. On a plongé sur lui», a-t-il raconté. «Il n'arrêtait pas de crier. On l'a frappé pour le maîtriser, et on l'a mis par terre. On a attendu les policiers qui sont venus lui mettre les menottes.»
Le témoin a ajouté que lui et les autres parents avaient ensuite retiré un enfant des débris de la garderie, qui n'était «pas gravement blessé». Ils en ont ensuite localisé un autre.
«Le premier, on l'a sorti, la deuxième on n'est pas arrivés à le faire. […] On a entendu une fille qui était prise en dessous des débris. On n'a pas réussi, et les pompiers sont venus, alors ils nous ont demandé de sortir», a-t-il précisé.
Selon lui, le geste du chauffeur de l'autobus était intentionnel.
«Il était dans un autre état, dans un autre monde. Il allait à 30 ou 40 km/h, et il a foncé. […] Sincèrement, selon ce que j'ai vu, ce n'est pas un accident. C'est fait exprès», a déclaré M. Benchaabane, ajoutant qu'environ une vingtaine d'enfants étaient dans la garderie lors de l'écrasement.
Un deuxième voisin, qui a également aidé à maîtriser le chauffeur d’autobus, Mario Sirois, était visiblement sous le choc à la suite de cet incident.
«Ça brasse un petit peu… c’est quelque chose de vivre ça», a-t-il raconté au micro de Marie-Michelle Lauzon, Noovo Info.
Mario Sirois. Crédit photo: Noovo Info
M. Sirois rapporte lui aussi le fait que le chauffeur était dans un état «hystérique» et qu’il était complètement nu. Ce dernier était déjà au sol lorsque M. Sirois est venu porter mainforte aux parents qui tentaient de le contrôler.
«Il se battait avec un père quand je suis arrivé. À trois ou quatre on l’a eu», a-t-il ajouté.
Une fois le chauffeur maîtrisé, M. Sirois l’a tenu au sol jusqu’à l’arrivée des policiers, qui lui ont passé les menottes.
Marie-Michelle Lauzon s'est entretenue avec un voisin du chauffeur d'autobus, qui a été identifié comme étant Pierre Ny St-Amand. S'il n'a pas voulu commenter en profondeur comme il était sous le choc, il a indiqué que l'homme ne semblait présenter aucun signe de maladie mentale et qu'il semblait «poli et gentil».
Selon le voisin, il habitait dans le quartier depuis «au moins cinq ans» avec sa femme et ses deux enfants.
Pierre Ny St-Amand doit comparaître au Palais de justice de Laval mercredi après-midi.
Avec l'information de Marie-Michelle Lauzon pour Noovo Info