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Les importateurs dénoncent la mauvaise gestion de la société d’État, qui leur aurait fait perdre des sommes importantes l’été dernier. Cette situation a notamment convaincu quelques importateurs à commander moins de caisses de rosé cette année, ce qui pourrait compliquer les achats des consommateurs.
«On paye pour des erreurs flagrantes de gestion du monopole», a critiqué Julie Audette, cofondatrice de l’entreprise Le vin dans les voiles. «Et c’est dommage, parce qu’on adore faire notre travail, mais c’est rendu extrêmement stressant de le faire. On n’a plus autant de plaisir qu’avant.»
Mme Audette raconte avoir commandé de nombreuses palettes de rosés en 2022 en vue de la saison estivale. Mais la commande n’est arrivée qu’en septembre. «On avait manqué le bateau des rosés. Donc, il a fallu vendre ces vins-là pendant l’hiver, alors que personne ne veut acheter du rosé pendant l’hiver», a-t-elle déploré.
De son côté, Philip Morrisset dit avoir été en mesure de vendre toutes ses bouteilles de vin rosé, mais grâce à des rabais alléchants. Une chose qui lui a coûté extrêmement cher. M. Morrisset ajoute qu’en raison des problèmes d’approvisionnement, des bouteilles de l’an dernier sont toujours sur le marché.
Les malheurs des importateurs d’alcool privés ne s’arrêtent pas là, eux qui pourraient perdre des centaines de bouteilles de vin d’ici la fin du mois. En effet, ils ont jusqu’au 30 juin pour écouler leurs dernières caisses. Les importateurs proposent que la SAQ mette tout simplement les bouteilles invendues en circulation dans ses succursales, mais la société d’État dit que cela est tout simplement impossible. Les importateurs craignent que leurs bouteilles soient tout simplement détruites.
Questionné par Noovo Info, le vice-président de la chaîne d’approvisionnement à la SAQ, Luc Bourdeau, a souligné que les nombreux engorgements dans les ports ont provoqué ces délais de livraison.
«On a donné une extension (pour vendre les bouteilles) étant donné que les produits ne pas sont arrivés pendant la saison.»
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.