Mais depuis que le quotidien TimeOut a couronné la rue Wellington de «meilleure rue au monde», la propriétaire du Centre La Tienda, d'ici à Compostelle se voit dans l’obligation de quitter le quartier en raison des loyers qui ont grimpé en flèche au cours des derniers mois.
«On est les bâtisseurs d’un changement, mais maintenant qu’on l’a changé, maintenant on nous tue», a déploré Mme St-Hilaire, mercredi.

Lors d’un entretien avec Noovo Info, Mme St-Hilaire dit s’être fait proposer une hausse de loyer de 25% pendant trois ans. «Un non-sens» à ses yeux.
«Ça fait quand même 11 ans qu’on était ici. Tu ne donnes pas une augmentation comme ça à quelqu’un qui est là pour rester», a-t-elle critiqué. «C’est une folie de l’appât du gain.»
Mme St-Hilaire confie que depuis 2022, les hausses de loyer sur la rue Wellington ont été un «calvaire mental, émotionnel et psychologique» pour elle.
«Il faut qu’il y ait un mouvement et que la loi change. Il ne faut absolument pas que ça se reproduise.»
Un registre national des baux commerciaux demandé
Plusieurs intervenants suggèrent la création d’un registre national des baux commerciaux. C’est le cas de Québec solidaire, qui souhaite venir en aide aux petits commerçants.
La députée de Verdun Alejandra Zaga Mendez prévient que sans ce registre, tous les efforts des commerçants peuvent «partir en fumée».

«S’Il peut y avoir une certaine règlementation pour aider les commerçants, tant mieux, sinon je propose du financement pour un accompagnement pour aider les commerçants à négocier leur loyer», a proposé le directeur général de la Société de développement commercial Wellington, Patrick Mainville.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.