Geneviève Côté le conçoit très bien, elle qui est la mère d’Arthur, un garçon de 15 ans aux prises avec un syndrome génétique. «Ça donne de la déficience intellectuelle modérée à sévère, avec un trouble du spectre de l’autisme et un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité», explique-t-elle.
Arthur a donc besoin de beaucoup d’encadrement et doit par exemple se faire laver les dents, être lavé et être accompagné à la salle de bain. Geneviève Côté l’avoue, il s’agit d’une charge mentale considérable.
Laurence Royer a rencontré Mme Côté. Voyez l’entretien dans la vidéo liée à l’article.
Malgré tout l’amour qu’elle éprouve pour son enfant, la médecin d’urgence souhaite donc le placer, alors qu’elle frôle l’épuisement en raison du peu d’aide accessible. «Je l’adore. Ce n’est pas parce que je ne l’aime pas que je veux le placer. C’est parce que je veux pouvoir le voir souvent, mais pour le plaisir et pas épuiser comme je le suis en ce moment», confie-t-elle.
Car même pour celle qui travaille dans le milieu de la santé, il est très ardu d’avoir accès à de l’aide. «C’est vraiment frustrant. Je ne sais même pas à qui m’adresser. Je trouve que c’est un autre exemple qui démontre que ça repose sur les épaules des parents de savoir ce qui est disponible et de savoir comment aller le chercher», déplore Mme Côté.
Une pétition de 2000 parents d’enfants handicapés réclamant au gouvernement de faciliter l’accès à l’aide à domicile a d’ailleurs été déposée à l’Assemblée nationale aujourd'hui.
De son côté, Geneviève Côté ne se sent tout simplement pas écoutée. «Je ne pense pas que ça serait plus bénéfique pour la société que j’arrête de travailler comme médecin d’urgence et que je m’en vienne à temps plein chez nous», lance-t-elle.
Pour l’entretien intégral, visionnez la vidéo.