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Les menaces envers les lieux scolaires font souvent les manchettes au Québec, elles qui impliquent des explosifs ou des armes à feu.
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Bien que la plupart de ces menaces s’avèrent non fondées, les écoles devraient-elles systématiquement former les élèves et les enseignants à faire face à ce genre de situation?
Selon certains intervenants, les élèves et le personnel enseignant devraient être autant sensibilisés face à un cas de tireur actif qu’à un incendie, alors qu’une hausse de menaces de violence à l’école a été remarquée sur les réseaux sociaux.
«On sait ce qu’est une alarme d’incendie quand ça sonne. Et tout de suite, on sait ce qu’on devrait faire, mais on n’a pas de standards d’alarme de tireur actif», a lancé Darren Dumoulin, directeur adjoint de la sécurité à l’Université Concordia.
Des écoles primaires et secondaires de la province ont décidé de faire des pratiques d’évacuation en cas de tireur actif, mais d’autres établissements scolaires refusent catégoriquement d’en faire, sous prétexte que cela crée trop d’anxiété chez les élèves. Des écoles décident toutefois de faire des exercices de tireur actif, mais seulement auprès du personnel enseignant.
«On voit des situations arriver dans des écoles et que les gens n’étaient pas préparés et qu’on ne savait pas quoi faire. C’est certain, parce que si on ne pratique pas, on n’est pas préparé», a ajouté, M. Dumoulin, qui déplore également que les approches des différents corps policiers ne sont pas similaires et qu’aucun standard n’a été établi au sein des écoles.
«Un feu, ça peut être arrêté par un gicleur, mais qu’est-ce que tu fais face à quelqu’un qui a un gun? Tu n’as pas un mécanisme à l’interne qui va l’arrêter», a mentionné Philippe Lauzon.
L’ancien étudiant raconte avoir vécu une opération policière en 2015, où des élèves devaient se confiner dans les classes. Les policiers ont répondu à un appel non fondé concernant la présence d’un tireur actif à son cégep. M. Lauzon affirme qu’il savait quoi faire lors de cette situation, lui qui avait reçu des formations en cas de tireur actif lors de son parcours au secondaire.
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«S’ils ne se pratiquent pas, c’est là que le chaos va arriver, a avancé M. Lauzon. Comment vas-tu réagir à quelqu’un qui tire avec un gun, c’est pire qu’un feu.»
«Ne pas vouloir mettre d’anxiété aux gens, je peux comprendre, mais éviter l’anxiété est-ce vraiment plus important que de mettre des mesures sécuritaires pour sauver quelqu’un? Ça va créer beaucoup d’anxiété si des personnes de ta famille meurent», a-t-il ajouté.
De son côté, Darren Dumoulin souhaite que le gouvernement, les écoles et les policiers s’assoient à la même table dans le but de mettre leurs pratiques à jour.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.