En entrevue vendredi au Noovo Info 17 avec la journaliste et cheffe d'antenne Marie-Claude Paradis-Desfossés, la Dre Diane Francoeur, directrice générale de la Société des obstétriciens gynécologues du Canada explique cette hausse des cas notamment par un retard sur le dépistage. Selon elle, «les femmes ont un problème d'accès» pour réaliser un dépistage. Elle souligne également que beaucoup de personnes n'ont pas accès à un médecin de famille.
«L'accès à la première ligne pour les femmes est extrêmement difficile. Qui va prendre une journée de congé pour aller dans un sans rendez-vous pour un dépistage? Ce n'est pas très très attirant.»
Pour la Dre Francoeur, c'est une problématique qui est «facile à résoudre». Elle prend par exemple le cas de la Colombie-Britannique où un kit de dépistage est envoyé à la maison aux femmes. Un tampon peut par la suite être renvoyé par la poste et les résultats seront transmis suite à l'analyse de celui-ci.
Pour ce qui est de la vaccination
Concernant la vaccination contre le Virus du papillome humain (VPH), virus qui est la principale cause des cancers du col de l'utérus, le Québec est assez performant selon elle. Le taux de vaccination est d'environ 85-90%. Toutefois, le «vrai problème» est que la mesure visant à vacciner les filles de moins de 18 ans contre le VPH a été implantée en 2006. «Toutes les femmes qui avaient plus de 18 ans n'ont pas eu accès à cette vaccination-là.» ajoute l'obstétricienne-gynécologue.
La SCC estime que 1600 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus dans une année et que 400 en mourront.
Voyez l'entrevue de Marie-Claude Paradis-Desfossés avec la Dre Diane Francoeur dans la vidéo.
- Avec des informations de Katrine Desautels pour La Presse canadienne.