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Alors que la dernière baleine ayant visité le grand Montréal n’a pas survécu, bien des personnes demandent à ce que des mesures soient prises afin de sauver le petit mammifère marin.
Bien qu’un plan d’intervention ait été mis en place, il n’est pas possible de poser des gestes directs afin de venir en aide au rorqual, a expliqué Robert Michaud, coordonnateur du Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins.
«Si on blesse un animal, on peut essayer de le soigner, mais dans les cas où c’est un phénomène naturel, et c’est ce qu’on observe présentement, on a tendance à ne pas intervenir, a-t-il révélé à Noovo Info, mardi. On laisse la nature suivre son cours.»
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M. Michaud a avancé que différentes stratégies ont été utilisées par le passé pour sauver une baleine, choses qui n’ont pas été fructueuses.
Pour les plus récentes nouvelles touchant le grand Montréal, consultez le Noovo Info.
«Nos options seraient très limitées, parce que les options pour effaroucher l’animal pour qu’il reprenne le chemin de la maison ou l’attirer avec des sons, ça a été tenté à quelques reprises avec quelques espèces, mais avec très peu de succès, et parfois avec des effets indésirables… Un animal qui stresse énormément va s’échouer à la suite de l’émission de bruit qu’on aurait pensé le faire fuir, par exemple.»
«Capturer l’animal comporte aussi des risques considérables», a-t-il prévenu.
Certaines situations permettent au groupe d’intervention de venir en aide à un animal en danger, a souligné M. Michaud.
«Quand on animal est dans une situation induite par une cause humaine directe, par exemple un animal qui se prend dans un câble ou un filet de pêcheur, ça il y a une responsabilité humaine, a-t-il avancé. Dans ce cas-là, on déploie des efforts considérables parfois pour déprendre l’animal, parce que sa situation est directement causée par nos activités.»
Crédit photo: Noovo Info
Malheureusement, le jeune rorqual s’est retrouvé dans cette situation de son plein gré, ce qui ne représente pas une cause humaine aux yeux du groupe d’intervention.
«Bien que ça soit brise-cœur, comme c’est une situation naturelle, comme c’est lui qui s’est mis dans de beaux draps, tout ce qu’on peut faire c’est essayer d’optimiser les conditions dans lesquelles il va compléter son séjour là et le plus rapidement possible», a lancé M. Michaud.
Ce dernier a toutefois affirmé que le groupe d’intervention allait tout faire pour lui assurer une forme de sécurité et d’optimiser ses chances de retourner par lui-même d’où il vient.
«C’est une petite baleine qui nage bien qui peut éviter toutes sortes d’obstacles, a mentionné M. Michaud. Rien n’empêche cet animal de retourner. Il n’est pas contraint. Donc pour ces raisons-là, on n’intervient pas.»
Le rorqual s'est d'ailleurs passablement éloigné de son habitat naturel, alors que les baleines demeurent généralement dans le parc maritime du Saguenay-Saint-Laurent et ne montent habituellement pas plus haut que Tadoussac. Une hypothèse soutient que la jeune baleine pourrait s'être aventurée aussi loin en raison de son inexpérience ou parce qu'elle a suivi un banc de poissons.
Selon le Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins, le rorqual est présentement en santé. Il faudrait toutefois qu'il retourne rapidement d'où il vient, puisqu'il n'est pas fait pour évoluer en eau douce et qu'il pourrait donc développer des maladies.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette :