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«Il faut que ça cesse, il faut protéger le personnel de l'éducation.»
Différentes régions de la province sont aux prises avec une importante vague de démissions chez le personnel de soutien, ce qui a amené un syndicat à lancer un cri du cœur, mercredi.
«Le manque de reconnaissance, les conditions de travail précaires, le manque de ressources et la surcharge de travail sont autant de facteurs qui poussent le personnel de soutien scolaire à prendre la décision difficile de quitter leur emploi dans le domaine de l'éducation», explique la présidente du Syndicat du soutien scolaire de l'Outaouais (SSSO-CSQ), Kim Lafleur Lauriault.
Dans la région, plus de 1500 membres du personnel de soutien scolaire ont démissionné dans les cinq dernières années. Ces données excluent les départs à la retraite. Mme Lafleur Lauriault note que la proximité avec l’Ontario, où les conditions de travail sont plus «avantageuses», entraîne son lot d’exodes.
Mme Lafleur Lauriault indique aussi que des centres de service scolaire de la région sont aux prises avec un important problème de violence. «Au CSS des Draveurs, la violence physique atteint deux personnes sur cinq. Au CSS des Portages-de-l'Outaouais, il s'agit d'une personne sur six», précise le syndicat. Concernant la violence «autre que physique», une personne sur quatre est touchée, dans les deux CSS.
«Nous assistons à une crise importante en éducation. Ces démissions massives ont un impact sur la charge de travail des personnes qui restent en poste et sur la qualité des services que nous offrons», insiste quant à lui le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost.
À VOIR | Violence: importantes démissions du personnel scolaire de soutien au Saguenay
La fédération appelle donc le ministère de l’Éducation afin à intervenir de toute urgence concernant cet enjeu.
«Malgré les quelques gains obtenus dans les nouvelles conventions collectives, il reste plusieurs éléments sur lesquels il doit agir rapidement pour préserver l'intégrité de notre système d'éducation. Le personnel de soutien scolaire reste profondément préoccupé par le manque de services aux élèves au quotidien», lance M. Pronovost.
Une situation similaire peut être observée au Saguenay. Au CSS des Rives-du-Saguenay, une personne sur cinq a subi de la violence physique, et plus d’une personne sur quatre a subi des violences autres que physiques.
La situation est encore plus grave au CSS De la Jonquière, où une personne sur quatre a subi de la violence physique et plus d’une personne sur trois a subi de la violence autre que physique.
Les rapports des CSS indiquent que les élèves sont la source principale de ces incidents. Du côté de la violence physique, elle se matérialise le plus souvent par des coups et des objets lancés. Du côté des autres types d’agressions, on rapporte des cris, des blasphèmes, des sacres et des propos injurieux.
Certains rapportent même des menaces de mort.
«La violence envers le personnel de soutien scolaire est inacceptable, il doit être considéré et traité à sa juste valeur, cela affecte durement. Il faut que ça cesse, il faut protéger le personnel de l’éducation», soutient la présidente par intérim du Syndicat régional des employé(e)s de soutien (SRES-CSQ), Isabelle Blanchette, dans un communiqué acheminé aux médias.
Avec de l'information d'Alex Sauro pour Noovo Info.