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Lors d’un nouvel entretien avec Noovo Info mercredi, Mme Groleau a révélé qu’elle compte entamer des études en droit dès l’automne prochain et de ne plus jamais retourner dans une salle de classe. Pourquoi?
«Les conditions de travail causent le stress», a-t-elle justifié.
À ses yeux, la nouvelle entente de principe conclue avec le gouvernement Legault n’est tout simplement pas suffisante pour la convaincre de demeurer en enseignement.
«Je m’attendais à voir un pas vers un vrai changement, qui allait apporter une amélioration concrète», a-t-elle confié.
Mme Groleau montre également du doigt l’ajout de 4000 aides à la classe à temps plein. Des chiffres insuffisants, selon elle.
«Ça représente une goutte d’eau dans l’océan pour le réseau de l’éducation.»
La décision de Geneviève Groleau ne serait pas un cas isolé. Selon l’enseignante, plusieurs employés du réseau regardent pour aller travailler ailleurs.
«Ce qui m’inquiète d’autant plus, c’est que je vois des parents dire qu’ils vont retirer leur enfant de l’école publique», a déploré Mme Groleau.
Interrogée à ce sujet au début du mois de janvier, la présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire, Kathleen Legault, avait expliqué que si les professeurs ne sont pas satisfaits de la nouvelle entente avec le gouvernement Legault, ils risquent de quitter à leur tour en 2024, et ce, en pleine pénurie de personnel.
«C’est préoccupant», a-t-elle avancé.
De son côté, le Syndicat des enseignants de la Haute-Yamaska, le dernier syndicat affilié à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) se prononcera au sujet de l’entente de principe. Ils ont jusqu’à jeudi pour donner une décision finale.
Il s’agit d’un vote crucial et décisif, alors que le personnel enseignant semble plus divisé que jamais.
Le Syndicat de l'enseignement des Seigneuries et le Syndicat de l'Enseignement de la région de Québec ont forcé la tenue du vote ultime en se prononçant contre l'entente de principe dans une proportion de 58 % et de 60 %, jeudi soir. Ils s'ajoutent au Syndicat de l'enseignement des Seigneuries (58 %) et au Syndicat de l'enseignement des Basse-Laurentides (72 %) qui ont aussi voté contre.
Voyez le reportage de François Breton-Champigny dans la vidéo.