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Des manifestations ont eu lieu dans diverses villes du Québec pour dénoncer notamment «le manque flagrant d’engagements électoraux en matière d’environnement».
Une coalition unissant des syndicats, des associations étudiantes et des organismes communautaires du Québec déplore «le manque flagrant d’engagements électoraux en matière d’environnement».
Pour faire entendre leurs voix, des manifestations ont eu lieu aux quatre coins du Québec, dont Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Rimouski, Trois-Rivières, Rouyn-Noranda, St-Jérôme, Granby et Victoriaville.
L’action de visibilité était menée par le groupe «Travailleurs et travailleuses pour une justice climatique».
La coalition demande au futur gouvernement du Québec de faire «de la lutte aux changements climatiques et du financement du filet social une réelle priorité». On réclame notamment la «sortie complète du pétrole et du gaz d’ici 2030».
«La première revendication, c’est une sortie complète des énergies fossiles, autant en termes de production que de consommation d’ici 2030, donc c’est une revendication radicale qui suppose des transformations en profondeur de notre société. Mais c’est le discours qu’on veut mettre de l’avant, parce que malheureusement, ça fait 30 ans qu’on traîne la patte au niveau de la transformation de nos sociétés et là on est en train de se confronter à un mur», a indiqué François Geoffroy de la coalition.
Invité à préciser si cette revendication implique de ne plus utiliser de véhicules à essence d’ici 2030, le porte-parole a répondu «effectivement», avant d’ajouter: «Actuellement, le gouvernement Legault veut interdire la vente de nouvelles voitures à essence à partir de 2035. C’est un pas extrêmement important, mais ça arrive trop tard, on considère que le pas doit être fait plus rapidement.»
Plus de 146 000 étudiants et étudiantes au Québec et environ 15 000 employés sont en grève pour le climat. Ils réclament la sortie des énergies fossiles d’ici 2030. Une grande marche s’organise dès 13h à Montréal #noovoinfo pic.twitter.com/C10lH0olge
— Anaïs Elboujdaïni (@AnaisElboujda) September 23, 2022
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Dans un courriel transmis à La Presse Canadienne, Marie-Josée Parent, responsable des relations avec les médias pour la coalition, avait indiqué avant la manifestation: «Nous demandons aux chefs (de parti) qu'ils ne viennent marcher que s'ils endossent nos revendications. Il leur sera aussi demandé de marcher à la queue de la manifestation en signe d'humilité face à l'ampleur de cette crise qui doit aller au-delà de la partisanerie.»
«Quand on participe à une manifestation, habituellement, c'est qu'on appuie les revendications», a renchéri Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU et membre de la coalition.
Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire (QS), a indiqué qu'il participerait à la manifestation pour l’environnement à Montréal en compagnie de la porte-parole Manon Massé et des candidats de la région métropolitaine de Montréal. Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, devait aussi prendre part à la manifestation, toutefois il a annoncé en début de journée vendredi qu'il prenait du repos à la maison en raison de symptômes de la grippe.
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Accompagné de quelques ministres sortants et candidats, dont Pierre Fitzgibbon et Chantale Rouleau, Benoit Charette s'est fait insulter et abruptement interrompu par des manifestants, dont certains organisateurs de la manifestation.
«Engagez-vous ou décalicez», «vous n'êtes pas les bienvenus», «dehors la CAQ», ont scandé plusieurs manifestants lorsque le ministre sortant a tenté de s'adresser à la presse au parc Jeanne-Mance, vers 12h15, au début de la manifestation.
Une forte présence policière entourait les politiciens qui ont quitté les lieux toujours vers 13h20, sous les cris et les quolibets.
Si elle souhaite conserver un monde «vivable», l’humanité n’a que moins de trois ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre, a prévenu le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans son rapport, publié en avril 2022.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) révélait «une litanie de promesses climatiques non tenues» par les gouvernements et les entreprises, les accusant d'attiser le réchauffement climatique en s'accrochant aux combustibles fossiles nocifs.
Selon M. Guterres, il s'agit «d'un bilan de honte, un répertoire de promesses vides, qui nous mettent fermement sur la voie vers un monde invivable.»
Les gouvernements avaient convenu dans l'accord de Paris de 2015 de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2° Celsius au cours de ce siècle — et idéalement moins de 1,5°.
ourtant, les températures ont déjà augmenté de plus de 1,1° depuis l'ère préindustrielle, ce qui a entraîné une augmentation mesurable et tangible des catastrophes.
On cite par exemple des crues soudaines, des sécheresses prolongées, des ouragans plus intenses et des incendies de forêt de plus longue durée, mettant des vies humaines en danger un peu partout dans le monde et coûtant aux gouvernements des centaines de milliards de dollars.
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Les organisateurs de la manifestation avaient pourtant averti les politiciens que ceux qui ne partagent pas les revendications climatiques de la coalition qui manifestait vendredi à Montréal ne devraient pas se présenter à la marche.
«Si ces politiciens ne partagent pas nos revendications, non, ils ne sont pas les bienvenus», a indiqué François Geoffroy, porte-parole des Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique, qui fait partie de la coalition, lors d'un point de presse vendredi matin.
«Quand on participe à une manifestation, habituellement, c'est qu'on appuie les revendications», a renchéri Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU et membre de la coalition.
La coalition de syndicats, d'associations étudiantes et de groupes communautaires demandent notamment la «sortie complète du pétrole et du gaz d'ici 2030».
«La première revendication, c'est une sortie complète des énergies fossiles, autant en termes de production que de consommation d'ici 2030, donc c'est une revendication radicale qui suppose des transformations en profondeur de notre société. Mais c'est le discours qu'on veut mettre de l'avant, parce que malheureusement, ça fait 30 ans qu'on traîne la patte au niveau de la transformation de nos sociétés et là on est en train de se confronter à un mur», a indiqué François Geoffroy, en précisant que cette revendication implique de ne plus utiliser de véhicules à essence d'ici 2030.
Dans un courriel transmis à La Presse Canadienne jeudi soir, Marie-Josée Parent, responsable des relations avec les médias pour la coalition, avait indiqué avant la manifestation: «Nous demandons aux chefs (de parti) qu'ils ne viennent marcher que s'ils endossent nos revendications. Il leur sera aussi demandé de marcher à la queue de la manifestation en signe d'humilité face à l'ampleur de cette crise qui doit aller au-delà de la partisanerie.»
Gabriel Nadeau-Dubois, Manon Massé et plusieurs militants qui agitaient des drapeaux de Québec solidaire étaient présents à la marche.
À propos du traitement que les manifestants et les organisateurs avaient réservé aux candidats de la Coalition avenir Québec, le co-porte-parole de Québec solidaire a indiqué ceci: «S'ils gouvernent le Québec pendant quatre ans et ce qu'ils font, c'est principalement défendre le troisième lien, je pense que c'est normal que les jeunes qui s'inquiètent pour l'avenir ne soient pas très contents de les voir dans leur manifestation».
«Nous, on est en fin de cortège parce que tout le monde nous jase, il y a plein de solidaires dans cette marche-là», a fait savoir Manon Massé.
La cheffe libérale Dominique Anglade, dont la présence à l'événement n'était pas prévue à son horaire, a reçu un accueil mitigé lorsqu'elle s'est finalement présentée en après-midi, seule avec ses conseillers et ses gardes du corps. Quelques jeunes lui ont réclamé un «selfie», tandis que d'autres l'ont accusée de faire de la «récupération politique» en lançant: «Laissez-nous marcher tranquilles!»
«Pour moi, c'était important d'être présente. Quand je prends un engagement, je le respecte. Ça fait des années que je viens. Normalement, je viens accompagnée de mes enfants. Cette fois-ci, ce n'est pas possible, mais c'est vraiment important pour moi d'être présente», a indiqué la cheffe libérale.
L'équipe du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon avait également prévu participer à la manifestation, mais en matinée, M. St-Pierre-Plamondon a dû annuler ses activités pour la journée en raison de «symptômes grippaux».
La manifestation s'est terminée vers 16h, après que des leaders étudiants eurent prononcé des discours à la Place du Canada.
Les groupes qui organisaient la marche demandent également «la taxation de la richesse, afin de réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux afin que cette transition ne mène pas davantage à l'accroissement des inégalités sociales».
Des mobilisations étaient prévues à Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Rimouski, Trois-Rivières, Rouyn-Noranda, l'Assomption, Saint-Jérôme, Granby, Mont-Laurier et Victoriaville.
«C'est l'avenir des générations futures qui est en jeu. Pourtant, c'est la recherche de la croissance économique qui oriente encore la vision des gouvernements, et ce, peu importe les conséquences», a exposé Amélie Beaulé, déléguée de l'Association étudiante du Cégep Saint-Laurent.
La Planète s'invite au Parlement, le Front étudiant d'action climatique, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social - CEVES, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), les Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique (TJC), le Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec (MEPACQ) font partie de la coalition.
Avec des informations de La Presse Canadienne