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Une nouvelle politique sur l'hygiène personnelle dans les bibliothèques publiques de Montréal suscite beaucoup d'interrogations.
Une nouvelle politique sur l'hygiène personnelle dans les bibliothèques publiques de Montréal suscite beaucoup d'interrogations.
À partir de 2024, si l'hygiène de quelqu'un n'est pas conforme aux normes, il pourrait lui être demandé de quitter les lieux.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
Les personnes travaillant avec la population sans-abri ne sont pas satisfaites des nouvelles modifications apportées à la politique de la bibliothèque, qui doivent être adoptées par les conseils de quartier avant de pouvoir être appliquées.
La ville indique qu'elle va examiner la formulation utilisée pour s'assurer qu'elle est inclusive et ne discrimine pas.
Selon les modifications présentées lors de la dernière réunion du conseil de l'arrondissement de Ville-Marie, personne ne serait autorisé à dormir dans la bibliothèque et les employés auraient le droit de demander à quelqu'un de partir si son hygiène personnelle incommodait les visiteurs ou le personnel.
Ils pourraient également être passibles d'amendes allant jusqu'à 1 000 $ pour une première infraction.
James Hughes, président-directeur général de la Mission Old Brewery, craint que ce type de règles ne vise réellement que les personnes sans-abri.
«Faire partie de l'écosystème de la bibliothèque avec tout ce qu'elle offre - ordinateurs, livres, connexion avec d'autres personnes - et cette nouvelle règle qui entre en vigueur remet en question s'ils sont également les bienvenus dans ces environnements», a-t-il déclaré lors d'une entrevue.
«C'est un autre exemple des problèmes de cohabitation dans la ville de Montréal. L'utilisation de nos parcs, de nos métros, [et] maintenant de nos bibliothèques. Qui est le bienvenu et qui ne l'est pas ?»
Hughes a d'autres interrogations concernant la politique, notamment qui déterminerait si l'hygiène publique de quelqu'un est offensante et qui serait chargé de demander aux gens de quitter la bibliothèque ?
Dans un message sur X, la plateforme anciennement connue sous le nom de Twitter, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a écrit que la ville allait modifier la formulation du règlement proposé pour s'assurer qu'il reflète le désir d'inclusion de la ville dans tous les espaces.
Nous modifierons la formulation de la nouvelle disposition au règlement des bibliothèques pour qu’elle reflète notre volonté d’inclusion dans tous les espaces de la Ville. En aucun cas, la discrimination n’a sa place à Montréal.
— Valérie Plante (@Val_Plante) November 24, 2023
Il faut cependant reconnaître que le personnel des…
«Il faut cependant reconnaître que le personnel des bibliothèques est confronté à des situations délicates et complexes, qui doivent être mieux gérées. Nous fournirons aux gestionnaires un guide pour les aider à appliquer les règlements appropriés de manière humaine, sensible et respectueuse en tout temps», a-t-elle écrit dans la publication.
«Les bibliothèques de Montréal, comme tous les lieux publics de la métropole, seront toujours des endroits inclusifs, sûrs et accueillants pour tout le monde.»