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Plusieurs organismes invitent la population à se rassembler le 29 novembre prochain à midi devant le Parlement de Québec.
Plusieurs organismes invitent la population à se rassembler le 29 novembre prochain à midi devant le Parlement de Québec à l'occasion d'une manifestation pour une réforme du mode de scrutin intitulée «Prenons notre démocratie en main».
Organisée par la Mobilisation Citoyenne pour une Réforme du Mode de Scrutin (MCRS), cet événement est appuyé par le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), la Solution Étudiante Nationale pour un Scrutin Équitable (SENSÉ), la Coalition pour la réforme électorale maintenant!, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et l’Union étudiante du Québec (UEQ).
«Ça fait des années qu’on laisse les partis s’occuper de la réforme et ils échouent à la mettre en place chacun leur tour. Il est temps qu’on prenne les choses en main, le changement doit venir de la population», a déclaré Maël Ferland-Paquette, porte-parole de la MCRS.
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À l'occasion de l'ouverture des travaux parlementaires le 29 novembre, des organismes citoyens, syndicaux et étudiants se mobilisent pour montrer leur opposition au mode de scrutin actuel, dans le but d'opérer un changement avant les prochaines élections provinciales.
«Après l’abandon de la réforme par François Legault, il est clair que ce changement nécessaire ne pourra pas se faire sans que la société civile se mobilise. Les étudiants feront assurément partie de ce combat. Déjà, l’AGEEPP a voté le premier mandat de grève étudiante à ce sujet de l’histoire du Québec», a souligné le coordonnateur de la SENSÉ, Charles-Émile Fecteau.
«C’est un enjeu fondamental pour notre vie démocratique, mais aussi pour la santé générale de notre société. Sans une représentation juste et équitable, le gouvernement est déconnecté des préoccupations réelles des gens. Un pouvoir arrogant et dominateur ne favorise pas la paix sociale», a mentionné Denis Bolduc, Secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec et porte-parole de la Coalition pour la réforme électorale maintenant.
Ils réclament notamment une réforme du mode de scrutin à temps pour les élections de 2026, dit-on.
Les organismes dénoncent notamment le refus du gouvernement de François Legault pour changer le mode de scrutin et le faible taux de participation des jeunes aux élections.
«Nous serons là en grand nombre pour rappeler au premier ministre qu’il a déjà cru, lui aussi, à la nécessité d’une réforme électorale, avant que ses ambitions partisanes deviennent trop fortes et l’amènent à dire le contraire de ce qu’il a dit à plusieurs reprises ces dernières années contre le système en place. Or, il ne peut pas le nier, notre démocratie est malade. Lors des élections du 3 octobre, nous avons connu les pires distorsions de notre histoire. Il faut que ça change!» a lancé le président du MDN, Jean-Pierre Charbonneau.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo.
Rappelons qu'au lendemain des élections du 3 octobre dernier, le premier ministre a fermé la porte à un débat sur la question à l'Assemblée Nationale. «Il n’y a aucun mode de scrutin qui est parfait», avait-il dit. «J'ai été très clair lors de la campagne à ne pas ouvrir le débat sur le mode de scrutin. Je vais respecter mon engagement».
«Les jeunes de moins de 25 ans représentent le groupe d’âge ayant le plus faible taux de participation électorale. [...] Pour que l’intérêt des jeunes et de la population étudiante grandisse et que leur voix soit davantage entendue, changeons notre mode de scrutin», a indiqué Samy-Jane Tremblay, présidente de l'UEQ.
Selon un sondage Léger effectué la semaine post-élections provinciales, 54% des Québécois veulent une réforme électorale contre 27% qui y sont opposés.
«Le cynisme présent chez plusieurs jeunes envers le monde politique, c’est aussi une conséquence de notre mode de scrutin inéquitable, ne l’oublions pas», a ajouté Maya Labrosse, présidente de la FECQ.
En plus de la manifestation, les organismes participants prévoient d'autres actions pour se faire entendre sur le sujet dans les prochains mois.
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En lien avec le mode de scrutin, l'opposition péquiste à l'Assemblée nationale se sent lésée, n'ayant pas réussi à obtenir la reconnaissance parlementaire souhaitée et, selon elle, méritée.
Pour un parti d'opposition, la reconnaissance officielle est un enjeu fondamental. Elle a un impact direct sur le financement accordé au groupe parlementaire et sur le temps de parole disponible pour qu'il puisse se faire valoir en Chambre, notamment à la période de questions.
Normalement, pour obtenir une pleine reconnaissance, le règlement prévoit qu'un groupe parlementaire doit avoir fait élire au moins 12 députés ou avoir obtenu 20 % du vote. En principe, les autres partis disent vouloir accommoder le PQ, même s'il ne se qualifie pas, mais la formule demeure à trouver.
Le PQ, qui n'a fait élire que trois députés, a tout de même recueilli 14,6 % du vote populaire, devançant le Parti libéral du Québec (PLQ), qui forme l'opposition officielle avec 14,3 % du vote recueilli et 21 députés (désormais 19).
Avec de l'information de La Presse canadienne