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La décision de la Cour d'appel de Bucarest est un revers majeur pour l'agence roumaine de lutte contre le crime organisé, la DIICOT, qui doit agir dans les cinq jours.
Un tribunal roumain a jugé mardi que l'acte d'accusation des procureurs contre l'influenceur Andrew Tate contenait de multiples irrégularités et leur a donné moins d'une semaine pour modifier ou retirer l'affaire de trafic d'êtres humains, de viol et de formation d'une bande criminelle pour exploiter sexuellement des femmes.
La décision de la Cour d'appel de Bucarest est un revers majeur pour l'agence roumaine de lutte contre le crime organisé, la DIICOT, qui doit agir dans les cinq jours.
La Cour d'appel a également ordonné que certaines preuves soient supprimées. Sa décision intervient près de deux ans après l'arrestation d'Andrew Tate, 37 ans, et de son frère Tristan Tate, 36 ans, avec deux femmes roumaines près de la capitale.
Les procureurs roumains ont formellement inculpé les quatre l'année dernière. En avril, le tribunal de Bucarest a décidé qu'un procès pouvait commencer, mais n'a pas fixé de date.
Tous les quatre nient toutes les allégations.
Eugen Vidineac, l'un des avocats des frères, s'est réjoui, disant que «c'est une victoire monumentale pour nos clients, qui ont clamé leur innocence depuis le début». Il a ajouté que «la décision du tribunal d’exclure des preuves clés et d’exiger la rectification de l’acte d’accusation démontre l’absence de charges fondées contre eux».
Les procureurs n’ont pas fait de déclaration immédiate.
La Cour d’appel a jugé avoir identifié de multiples failles dans le dossier des procureurs contre les Tate, affirmant que les procureurs n’avaient pas expliqué de manière adéquate les accusations contre Andrew à une victime présumée, et que les accusations contre les suspectes n’avaient pas été correctement présentées. Elle a déclaré que l’acte d’accusation ne précisait pas les montants liés à la confiscation des biens dans l’affaire.
Le tribunal a ordonné la suppression de certaines preuves, notamment les déclarations de témoins de deux victimes présumées et les déclarations de témoins faites par les frères, qui ont été jugées irrecevables. Le tribunal n’a pas précisé pourquoi.
Après le jugement, Andrew Tate, un ancien kickboxeur et citoyen britannique et américain qui a accumulé plus de 10 millions d’abonnés sur la plateforme X, a déclaré: «L’accusation savait que c’étaient des mensonges. Nous savions que c’étaient des mensonges.»
En août, la DIICOT a lancé une deuxième affaire contre les frères Tate, qui porte sur des allégations de traite d'êtres humains, de trafic de mineurs, de rapports sexuels avec un mineur, d'influence sur les déclarations et de blanchiment d'argent. Ils ont nié toutes les accusations. La décision de mardi n'affecte pas cette affaire.
En mars, Andrew et Tristan Tate ont comparu devant la Cour d'appel de Bucarest dans une affaire distincte après que les autorités britanniques ont lancé des mandats d'arrêt pour des allégations d'agression sexuelle dans une affaire britannique remontant à 2012-2015.
La Cour d'appel a accepté la demande britannique d'extradition des Tate, mais seulement après la conclusion des procédures judiciaires en Roumanie.