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Une enquête est en cours dans une école secondaire de la région de Montréal après que plusieurs parents ont allégué que le professeur d'art de leurs enfants prenait des dessins qu'ils avaient faits en classe et les vendait sur plusieurs sites web.
Une enquête est en cours dans une école secondaire de la région de Montréal après que plusieurs parents ont allégué que le professeur d'art de leurs enfants prenait des dessins qu'ils avaient faits en classe et les vendait sur plusieurs sites web à leur insu.
CTV News a parlé à deux parents qui se disent outrés d'apprendre que les dessins de leurs enfants se retrouvent en ligne, apparemment à des fins lucratives.
L'un des dessins réalisés par une élève de 12 ans qui fréquente la Westwood Junior High School à Saint-Lazare, une banlieue hors île à l'ouest de Montréal, a été mis en vente pour 151 $ sur au moins quatre sites web différents.
Ses dessins et ceux d'autres camarades de classe apparaissent sur de nombreux articles, dont des t-shirts vendus 55 $, des tasses à café 41 $ et même des étuis pour iPhone, à 35 $ l'unité.
«Je suis extrêmement dégoûtée par cette personne. C'est extrêmement, vous savez, c'est incroyable», a dit le père de la jeune fille, Michael Bennett, lors d'une entrevue.
M. Bennett aurait appris ce qui s'était passé lorsque ses deux filles sont rentrées de l'école mercredi et lui ont dit qu'une camarade de classe était tombée sur le site web de l'enseignant après avoir cherché son nom sur Google. Cet élève est allé informer un autre enseignant et, en quelques minutes, la nouvelle s'est répandue rapidement dans l'école à propos de ce qu'ils avaient trouvé.
Les œuvres d'art des deux filles sont en vente sur différents sites web.
Selon M. Bennett, cet incident soulève de sérieuses questions sur l'éthique et le processus de sélection de l'enseignant, Mario Perron, par l'école.
«Ce professeur demande-t-il que certains types de projets soient réalisés pour pouvoir les vendre? Est-ce qu'il demande à ce que ces types de portraits soient faits pour répondre au marché ? Je ne sais pas trop ce qu'il en est. Quoi qu'il en soit, cette personne ne m'impressionne pas du tout. Je ne suis pas impressionné par l'école, ni par le conseil scolaire», a-t-il lancé, ajoutant que ses deux enfants étaient également choqués.
Contactée par CTV News, le centre de services scolaire Lester B. Pearson n'a pas répondu aux questions concernant le nombre d'élèves impliqués et le statut de l'enseignant au sein de la commission scolaire.
«Le centre de services scolaire Lester B. Pearson est au courant de la situation et prend ces allégations très au sérieux. Une enquête est en cours et le conseil scolaire ne peut donc pas faire d'autres commentaires à ce sujet pour le moment», a écrit Darren Becker, directeur des communications du conseil scolaire Lester B Pearson, dans un bref courriel jeudi.
Un autre parent, Joel DeBellefeuille, a déclaré que son fils de 13 ans est rentré de l'école mercredi avec la même histoire «incroyable» au sujet de son professeur d'art. Il a ajouté que son fils avait trouvé un portrait de lui dessiné par son ami et posté sur l'un des sites web qui semblent appartenir à M. Perron.
Selon lui, il s'agit d'un cas «extrêmement troublant» auquel l'école doit s'attaquer.
«Il est incroyable qu'il ait estimé avoir le droit d'utiliser et essentiellement d'exploiter les droits de ces enfants et leurs œuvres d'art pour sa propre satisfaction financière», a-t-il affirmé à CTV News.
Selon le profil LinkedIn de M. Perron, il est enseignant à temps plein à Westwood Junior depuis septembre 2019 et se décrit comme un «artiste de studio multidisciplinaire». Sur son profil, il fait la promotion de son site web personnel, où l'on peut trouver les œuvres d'art des enfants de Bennett et de DeBellefeuille.
M. Perron n'a pas répondu aux nombreuses demandes de commentaires.
Les deux parents ont mentionné qu'ils pensaient que des dizaines de portraits d'élèves se trouvaient sur les sites web des enseignants et ont demandé au conseil scolaire de prendre des mesures immédiates.