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Science et nature

Ça vient d’où, le Jour de la marmotte?

Mais d’où vient donc cette drôle de tradition folklorique, qui cherche à prédire la longueur de l’hiver?

Selon l’Encyclopédie canadienne, pour connaître les origines du jour de la Marmotte, il faut remonter à l’époque médiévale, en Europe.
Selon l’Encyclopédie canadienne, pour connaître les origines du jour de la Marmotte, il faut remonter à l’époque médiévale, en Europe.

En 2024, le Jour de la marmotte nous a offert la prédiction d'un printemps hâtif. Puis, la marmotte américaine Punxsutawney Phil a, elle aussi, prédit la venue du printemps six semaines plus tôt. Nous en saurons plus sur le printemps 2025 ce dimanche.

Mais d’où vient donc cette drôle de tradition folklorique, qui cherche à prédire la longueur de l’hiver?

 

La tradition veut que si la journée est ensoleillée et que la marmotte voit son ombre, elle retourne dormir et l’hiver dure encore six semaines. Si elle reste dehors, le pire est passé et le printemps est à nos portes.

Des origines médiévales

Selon l’Encyclopédie canadienne, pour connaître les origines du jour de la Marmotte, il faut remonter à l’époque médiévale, en Europe. Le 2 février correspondait alors à la fête chrétienne de la Chandeleur, pendant laquelle on allumait des chandelles. Cette célébration rappelait aussi la présentation de Jésus au temple 40 jours après sa naissance, la date du 2 février étant choisie en fonction du calendrier géorgien.

On faisait déjà un lien avec la météo à l’époque. En effet, en Écosse, si la journée de la Chandeleur était claire et lumineuse, cela signifiait «qu’il y aurait deux hivers pendant l’année». Une vieille chanson anglaise fait écho à cette supposition, tandis qu’un dicton français disait de son côté «à la Chandeleur, l’hiver passe ou prend rigueur».

Le rôle de la marmotte

Assez rapidement, un lien est dressé entre le réveil des animaux qui hibernent, comme les ours, les loutres et les hérissons, et la fin de l’hiver. On croyait alors que le réveil de ces bêtes coïncidait avec l’arrivée du printemps.

D’après l’Encyclopédie canadienne, ce sont les colons européens, notamment les Allemands, qui auraient amené en Amérique du Nord cette croyance.

Les hivers canadiens plus longs et plus rudes ont poussé les Canadiens à adopter les prévisions de la marmotte, celle-ci hibernant plus longtemps que le hérisson européen, par exemple.

Un fond de vérité

Les sceptiques seront confondus : il n’y a pas que du folklore dans le jour de la Marmotte.

«En hiver, les jours ensoleillés sont généralement associés à l’air arctique froid et sec; quant aux jours nuageux, ils sont associés à l’air maritime, plus humide et doux. Comme les conditions météorologiques persistent habituellement plusieurs jours, les conditions du 2 février peuvent se maintenir quelques jours, mais pas nécessairement plus longtemps», peut-on lire dans l’Encyclopédie canadienne.

Une tradition qui date du XIXe siècle

Il faut remonter à 1887 pour retrouver la première trace d’une prévision météorologique attribuable à une marmotte. L’événement se déroule à Punxsutawney, en Pennsylvanie, et est attribuable à des colons allemands. La municipalité est toujours le lieu de résidence de la marmotte la plus connue des États-Unis, Punxsutawney Phil.

Des prévisions véridiques?

D’après les organisateurs du jour de la Marmotte, les marmottes auraient un taux de réussite plutôt élevé. En effet, elles auraient raison dans 75 à 90 % des cas.

Un pourcentage que viennent toutefois démentir les archives météorologiques canadiennes, qui mentionnent que les mammifères fouisseurs auraient eu l’heure juste dans 37 % des cas seulement.

Il reste à voir qui de la marmotte ou des météorologistes auront raison cette année.