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Les enjeux sont élevés tant pour Mme Haley, l’ancienne ambassadrice aux Nations unies que pour M. DeSantis, le gouverneur de la Floride.
Après avoir passé une grande partie de la primaire présidentielle républicaine aux côtés de rivaux moins bien positionnés, Nikki Haley et Ron DeSantis seront seuls sur la scène du débat, mercredi, pour la première fois alors qu'ils mènent une campagne de plus en plus féroce pour représenter l'alternative au meneur de la course, Donald Trump.
Les enjeux sont élevés tant pour Mme Haley, l’ancienne ambassadrice aux Nations unies que pour M. DeSantis, le gouverneur de la Floride. Ils espèrent qu’un bon débat dans l’Iowa rehaussera leur campagne dans les derniers jours avant les caucus de lundi, où une bonne performance pourrait donner un élan indispensable à mesure que la campagne pour l’investiture présidentielle du Parti républicain s’intensifie.
Le moment est particulièrement important pour Mme Haley, une politicienne connue depuis longtemps pour son approche disciplinée dans la livraison du message. Cette réputation a été mise à rude épreuve récemment après une série de gaffes, notamment son omission de l’esclavage comme la cause profonde de la guerre civile et une plaisanterie selon laquelle les électeurs du New Hampshire auront une chance de «corriger» les résultats qui émergent de l’Iowa.
Malgré toute l’attention portée à Mme Haley et M. DeSantis, le meneur de la course sera à nouveau absent. Donald Trump, qui vise à obtenir rapidement sa troisième nomination consécutive au sein du Parti républicain, sautera le débat organisé par CNN et apparaîtra plutôt sur Fox News.
Le débat pourrait permettre à Nikki Haley de réinitialiser une campagne qui a fait l’objet d'une surveillance accrue, de ses rivaux républicains et du président Joe Biden, signe que ses adversaires des deux partis la considèrent comme une candidate montante.
Même si elle accordera probablement plus d’attention à Donald Trump, Ron DeSantis devrait se concentrer sur elle.
«Maintenant, elle se trouve dans une situation où elle fait l'objet d'un examen minutieux, et presque chaque jour où elle répond à des questions, quelque chose arrive et elle se met le pied dans la bouche», a dit M. DeSantis aux journalistes mardi, après avoir participé à une assemblée publique de Fox News.
Après plusieurs débats avec des candidats qui ont probablement peu de chances de remporter l’investiture, de nombreux participants au caucus ont déclaré qu’ils prévoyaient prêter une attention particulière à un débat mettant en vedette les principaux opposants de M. Trump.
Terry Snyder, de Waukee, à l'extérieur de Des Moines, a dit qu'elle s'était rangée derrière M. Trump en 2016, mais qu'il avait «trop de casseroles» cette fois. Elle veut avoir une image plus claire sans les interférences des autres candidats.
«Je suis exaspérée parce qu'ils se parlent par-dessus, donc on n'apprend rien, a-t-elle soutenu. J’espère qu’avec seulement deux personnes, ce ne sera pas comme ça.»
Certains des moments les plus forts de Mme Haley se sont produits au cours des quatre débats précédents, alors qu'elle s'était montrée combative avec ses rivaux.
Un sondage CNN/UNH réalisé cette semaine dans le New Hampshire suggère que Nikki Haley pourrait se rapprocher de la première place de Donald Trump dans l’État.
Alors que depuis des mois, elle répond à des questions lors de plusieurs de ses événements de campagne, organisés comme des assemblées publiques, Mme Haley a rarement parlé avec les journalistes couvrant ses événements, tenu des conférences de presse ou pris part à des entrevues avec la presse écrite. Elle n'a pas parlé aux journalistes après sa propre assemblée publique sur Fox News lundi, un jour avant l'événement de M. DeSantis.