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«Nous utiliserons tous les outils à notre disposition, y compris couper l'énergie que nous envoyons là-bas».
Le Canada pourrait couper l'approvisionnement en énergie des États-Unis advenant que le président désigné Donald Trump passe de la parole aux actes en imposant des tarifs douaniers de 25 % sur les importations canadiennes, évoque le premier ministre ontarien.
«Nous utiliserons tous les outils à notre disposition, y compris couper l'énergie que nous envoyons là-bas», a évoqué M. Ford, mercredi, au terme d'une rencontre avec ses homologues et le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui portait sur les relations avec les États-Unis.
M. Ford, qui était flanqué d’un drapeau canadien et américain derrière lui, a précisé que le Canada pourrait par exemple à contrecoeur «couper l'électricité qui circule vers le Michigan, vers l'État de New York et vers le Wisconsin» en guise de représailles.
Selon lui, le Canada doit être prêt pour «cette bataille». Et elle «s'en vient, à 100 %» aussitôt que M. Trump entrera en fonction le 20 janvier.
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La vice-première ministre, Chrystia Freeland, qui prenait la parole à Ottawa, a évité de confirmer qu'il s'agit bien d'un avertissement que lance le gouvernement. «Le Canada va toujours répondre aux tarifs injustifiés, comme on a fait en 2018», a-t-elle déclaré.
Mme Freeland a indiqué que les premiers ministres ont fait part d'«idées» et que «plusieurs» d'entre eux croient en «une réponse canadienne robuste».
Sur X, le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré avoir réclamé durant la rencontre qu'Ottawa présente «un plan chiffré avant l’assermentation de M. Trump, incluant un budget précis et le nombre d’employés additionnels nécessaires, pour renforcer la sécurité de nos frontières».
«J’attends encore un engagement clair de M. Trudeau sur cette demande», a-t-il insisté.
Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, qui était aux côtés de Mme Freeland, a indiqué qu'Ottawa a partagé les détails du plan canadien pour la sécurité frontalière avec les premiers ministres provinciaux et est «encouragé» par leur réaction.
«Ils ont fait des suggestions quant aux effectifs provinciaux, de l'équipement, des véhicules qui pourront appuyer le travail important que fait la GRC et l'Agence des services frontaliers», a-t-il dit.
Le plan finalisé sera partagé dans un second temps avec l'équipe du président désigné et avec les Canadiens, ce qui se fera «en temps et lieu, évidemment bientôt».
Il n'a pas indiqué si ce plan est chiffré.
M. Trump menace d'imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes si le gouvernement Trudeau n'en fait pas plus pour sécuriser les frontières. À son avis, la frontière canado-américaine permet à trop de fentanyl et d'immigrants illégaux d'entrer aux États-Unis.