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Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique, a donné le coup d’envoi lundi aux consultations menées auprès des Canadiens sur la Stratégie 2030 pour la biodiversité du Canada.
Steven Guilbeault, ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, a donné le coup d’envoi lundi aux consultations menées auprès des Canadiens sur la Stratégie 2030 pour la biodiversité du Canada.
Cet appel à la mobilisation pour la protection de la nature et de la biodiversité est lancé alors qu'Environnement et Changement climatique Canada organise lundi un Symposium national virtuel sur la biodiversité.
Le Symposium fera collaborer activement différents ordres de gouvernements, des représentants de groupes autochtones, des intervenants clés du secteur privé, des organismes non gouvernementaux, des représentants du milieu universitaire, des femmes, des jeunes et des communautés locales, afin de discuter de la voie que le Canada devrait emprunter pour protéger et préserver la biodiversité.
«Plus de la moitié du PIB mondial dépend de la nature. Nous devons agir maintenant. Des activités humaines ont eu un impact négatif sur la nature partout dans le monde, mettant en péril des écosystèmes irremplaçables et menaçant de disparition jusqu'à un million d'espèces, du jamais vu dans l'histoire de l'humanité», a souligné Steven Guilbeault lors d'un point de presse à la Biosphère de Montréal.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo qui accompagne ce texte.
D'ici les deux prochains mois, les gens pourront faire connaître leurs idées et leurs priorités face à la protection et la conservation de la biodiversité. Pour ce faire, un sondage en ligne est disponible jusqu'au 14 juillet 2023.
«Nos ambitions doivent se traduire par des gestes concrets», a affirmé le ministre de l'Environnement et du Changement climatique.
Les réponses des Canadiens et des Canadiennes contribueront à l'élaboration et la mise en oeuvre de la Stratégie 2030 pour la biodiversité du Canada.
«Par cette discussion, nous voulons étaler la panoplie de points de vue des Canadiens pour nous permettre d’établir une stratégie ambitieuse et inclusive. La nature ne peut plus attendre. C’est maintenant qu’il faut agir», a lancé Steven Guilbeault.
Par ailleurs, le lancement de ces consultations précède la réunion des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de l’environnement qui se tiendra plus tard en mai. Le ministre Guilbeault y réitérera son appel aux provinces et aux territoires «pour qu’ils emboîtent le pas au gouvernement fédéral et appuient publiquement les objectifs ambitieux visant à protéger la nature et la biodiversité, en apportant constamment des contributions dans leurs propres champs de compétence».
Le ministre de l'Environnement souhaite présenter un projet de loi-cadre, «qui intégrera les objectifs de la COP15 dans la loi canadienne», d'ici la fin de l'année ou au plus tard en 2024.
Il a rappelé que son équipe «a déjà commencé à travailler» sur un projet de loi. «Nous avons une loi-cadre sur les changements climatiques qui prévoit des mécanismes de transparence, notamment la présentation de plans qui doivent être déposés au Parlement. Je pense que nous devons avoir le même genre de loi-cadre sur nos objectifs de biodiversité et cette loi devra contenir des objectifs mesurés, mesurables, pour nous amener jusqu'en 2050», a précisé Steven Guilbeault.
Le ministre faisait ainsi référence à la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité qui obligera le gouvernement fédéral à fixer des cibles nationales de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada tous les cinq ans, à compter de 2030. Il doit également faire le rapport de ses progrès au Parlement à chaque étape.
Des membres de la société civile, dont Nature Québec, avaient été invités à participer au lancement des consultations.
«Nous assistons et contribuons à la sixième extinction de masse» et «nous sommes en train d'éroder les fondements mêmes de nos économies», a indiqué Anne-Céline Guyon, chargée de projet experte pour le climat de Nature Québec. Elle a souligné que cette «consultation est majeure et essentielle» et a demandé au ministre Guilbeault et à l'ensemble de l'appareil gouvernemental de faire preuve «d'un niveau d'ambition inégalé et d'être d'une cohérence sans faille».
L'atteinte des objectifs de protection de la biodiversité ne sera possible que si «des changements structuraux s'attaquent à nos manières de consommer, d'aménager le territoire, de produire notre nourriture et d'extraire les ressources naturelles», a fait valoir la représentante de Nature Québec.
Tout ce travail pour la biodiversité découle notamment de la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique qui a eu lieu en décembre 2022 et où a été adopté le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming à Montréal.
Il a pour objectif de protéger la nature mondiale, de mettre un frein et de remédier à la perte de biodiversité d’ici 2030 et de garder le cap sur le rétablissement de la nature d’ici 2050.
À revoir également : La COP15: un appel à l'action pour la biodiversité
Les stratégies nationales révisées doivent être achevées avant la COP16 en 2024.
Environnement et Changement climatique Canada dirige l'élaboration de la Stratégie 2030 pour la biodiversité du Canada.
Le gouvernement du Canada a lancé la plus vaste campagne de conservation de la nature de l’histoire du Canada, soutenue par des investissements de plus de cinq milliards de dollars, dans le but de protéger 30% des terres et des eaux d’ici 2030.
«Le gouvernement réalise des progrès constants, ayant protégé plus de 300 000 kilomètres carrés de terres depuis 2015, ce qui correspond environ à la moitié de la superficie du Manitoba, et ayant fait passer de 1% à 14% la superficie d’océans protégés au Canada», indique-t-on dans un communiqué acheminé aux médias.
Avec des informations de La Presse canadienne