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L’inquiétude liée à la violence par arme à feu à Montréal dépasse les frontières de l’île.
L’inquiétude liée à la violence par arme à feu à Montréal dépasse les frontières de l’île.
Une grande majorité de Québécois (84 %) disent être préoccupés par la flambée de violence qui sévit dans la métropole, selon les données recueillies dans un sondage Mainstreet réalisé pour Noovo Info.
Pas plus tard que mardi, une autre fusillade retentissait dans les rues du centre-ville de Montréal. Bien que la grande majorité de ces événements violents soient répertoriés dans la métropole, c’est à plus de 200 km du grand centre que se trouvent le plus grand nombre de citoyens inquiets de la situation.
La grande région de Québec est le secteur où se trouve l’échantillon le plus volumineux de personnes soucieuses (89,1%) face au problème de la violence armée à Montréal, tandis que sur l'île même, ce taux descend à 81,4%, soit le pourcentage le plus bas de la province.
En comparaison, cette proportion s'élève à 87,3% en banlieue de Montréal, où les gens tendent à ressentir une inquiétude en apparence plus intense (65,8% des répondants sont «complètement d'accord» avec l'énoncé présenté dans le sondage, soit le taux le plus élevé sur le plan géographique). Pour le reste du territoire québécois, Mainstreet calcule que 82,8% des participants avouent être préoccupés.
Les données démontrent que l’inquiétude croît avec l’âge. Ainsi, 70,8% des personnes sondées âgées de 18 à 34 ans mentionnent que, selon eux, la situation est préoccupante. Ce taux augmente à 79% pour les 35-49 ans, monte à 90,7% pour les 50-64 ans, pour finalement s’établir un peu plus bas, à 89,8% pour les citoyens ayant 65 ans et plus — bien que leur niveau d'inquiétude semble plus important (68,9% sont «complètement d'accord» avec l'énoncé).
SONDAGES NOOVO INFO-MAINSTREET
Coalition avenir Québec (CAQ)
Face aux préoccupations grandissantes de la population, le gouvernement de François Legault a mis sur pied la Stratégie québécoise de lutte contre la violence armée (CENTAURE). Financé à hauteur de 200 millions $ par Québec et Ottawa, ce «front commun» des différents corps policiers prévoit répondre à la problématique «en particulier sur le territoire métropolitain» avec la participation du milieu communautaire.
Le 27 août dernier, la veille du déclenchement des élections provinciales, Québec est revenu à la charge et annonçait un investissement supplémentaire de 250 M$ afin d’embaucher plus d’agents au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). On estime que cette somme permettra au SPVM de se doter de 225 policiers supplémentaires. La Ville de Montréal avait déjà planifié engager un nombre similaire d’agents. C’est donc dire qu’environ 450 agents de plus seront sur le territoire de la d’ici cinq ans.
À VOIR ÉGALEMENT: «Il faut un traitement-choc» contre la violence par armes à feu
Parti québécois (PQ)
Un peu moins de deux semaines avant le début de l’élection, le Parti québécois (PQ) et son chef Paul St-Pierre Plamondon ont présenté un plan pour enrayer la violence armée à Montréal. Ainsi, un gouvernement péquiste «doublerait les budgets en place» afin d’appuyer les équipes présentes sur le terrain.
Le PQ miserait sur une «escouade mixte» pour lutter contre la contrebande d’armes à feu transfrontalière et hausserait de 460 M$ le financement des organismes communautaires afin de prévenir la violence armée.
Enfin, on adopterait une loi pour que soit créé un registre des organisations criminelles et on améliorerait l’urbanisme dans les quartiers sensibles.
Québec solidaire (QS)
Québec solidaire (QS) estime que la solution à la montée de la violence armée réside, entre autres, par financement additionnel pour le corps de police montréalais non pas pour embaucher davantage de policiers, mais bien des travailleurs sociaux. On désire mettre sur pied des patrouilles mixtes qui effectueraient des interventions psychosociales.
En entrevue avec La Presse canadienne le 25 août dernier, le porte-parole de la formation en matière de sécurité publique, Alexandre Leduc, affirmait que cette avenue «viendrait dégager des ressources de policiers et policières formés à prévenir le crime, à attraper des criminels». Ce dernier ajoutait qu’il est urgent de débuter un dialogue sur le «refinancement du milieu communautaire et du milieu des loisirs», qui représentent, selon lui, les meilleurs outils de prévention de la criminalité armée auprès des jeunes.
Rappelons que la formation a repoussé l’idée de restreindre les armes à feu dans les services de police.
Parti libéral du Québec (PLQ)
Les troupes libérales et la cheffe Dominique Anglade se sont engagées à «investir un dollar supplémentaire pour les organismes communautaires qui œuvrent en prévention pour chaque dollar investi dans l’opération CENTAURE — une somme équivalente à 90 millions $, mentionnait le PLQ le 25 août dernier.
Un gouvernement Anglade reverrait aussi la fiscalité des municipalités afin de laisser plus de moyens aux Villes de financer leurs corps policiers.
Le budget des escouades CENTAURE serait bonifié, au besoin.
Parti conservateur du Québec (PCQ)
S’il est élu premier ministre le 3 octobre prochain, le chef conservateur Éric Duhaime versera 62 millions $ à la Ville de Montréal pour l’embauche de 400 policiers de plus en un ou deux ans.
Un gouvernement conservateur demandera à Ottawa d’imposer des peines plus sévères en matière d’armes à feu, sans imposer de contrôle supplémentaire.
Méthodologie: Du mardi 13 septembre au mercredi le 14 septembre 2022, Mainstreet a sondé un échantillon aléatoire de 1214 personnes âgées de 18 ans ou plus et vivant dans la province de Québec. Le sondage a été réalisé à partir d’appels faits par réponse vocale interactive. Les répondants du sondage ont été rejoints via des appels téléphoniques par lignes terrestres et cellulaires. Les réponses ont été pondérées statistiquement en utilisant les renseignements démographiques recueillis dans le cadre du recensement de 2016. La marge d’erreur du sondage est de ±2.8%, à un niveau de confiance de 95%. Les marges d’erreur augmentent pour les sous-échantillons. Les totaux pourraient ne pas toujours arriver à 100% en raison des arrondissements.