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Questionné par La Presse canadienne vendredi matin, le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a reconnu que le Canada se retrouve coincé entre l'arbre et l'écorce et certains partenaires pourraient être froissés.
Les sanctions économiques imposées à la Russie placent le Canada dans une situation délicate alors qu'il doit décider s'il remet à la société russe Gazprom une turbine qui serait nécessaire à l'approvisionnement de gaz en Allemagne, même si l'Ukraine s'opposerait à cette décision.
Questionné par La Presse canadienne vendredi matin, le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a reconnu que le Canada se retrouve coincé entre l'arbre et l'écorce et que peu importe sa décision, certains partenaires pourraient être froissés.
«Nous en discutons avec le gouvernement ukrainien et le gouvernement allemand et ce n'est pas une question simple», a résumé le ministre Wilkinson.
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L'agence de presse Reuters a été la première à rapporter que l'Ukraine s'opposait à la remise, par le Canada, d'une pièce d'équipement de l'oléoduc Nord Stream de Gazprom.
La turbine se trouve au Canada «pour être remise à neuf», selon le ministre Wilkinson, qui n'a pas expliqué comment elle s'est retrouvée au pays. Selon Reuters, elle serait dans l'une des usines de Siemens, une entreprise allemande qui compte différentes installations au Canada.
Le ministre des Ressources naturelles a précisé à La Presse canadienne que le pipeline de Gazprom «alimente non seulement l'Allemagne, mais un certain nombre d'autres pays européens en gaz et le gouvernement russe utilise la turbine comme une excuse pour réduire le gaz fourni à l'Allemagne et à d'autres pays».
La situation «n'est pas simple», a répété Jonathan Wilkinson en expliquant que le Canada «doit être sensible au sort des Ukrainiens» et «continuer d'appuyer sans réserve les sanctions contre Moscou», mais d'un autre côté, «le but des sanctions n'est pas de pénaliser nos alliés et ainsi anéantir l'économie de l'Allemagne, de l'Italie, de la Slovaquie et de l'Autriche».
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Il a ajouté que «nous travaillons pour essayer de trouver une solution qui fonctionnera pour tout le monde».
Les livraisons de gaz naturel russe via l'oléoduc de Gazprom vers l'Europe chuteront d'environ 40 % cette année, avait déclaré il y a quelques semaines Gazprom, géant de l'énergie contrôlé par l'État russe, après que les sanctions canadiennes contre la guerre en Ukraine ont empêché le partenaire allemand Siemens Energy de livrer des pièces d'équipements.
Au mois de juin, Siemens Energy avait déclaré à l'Associated Press qu'une turbine à gaz qui alimente une station de compression sur le pipeline de Gazprom avait été transportée à Montréal pour une réparation planifiée. Mais à cause des sanctions imposées par le Canada, l'entreprise n'a pu restituer l'équipement au client, Gazprom.
«Dans ce contexte, nous avons informé les gouvernements canadien et allemand et travaillons sur une solution durable», avait déclaré Siemens Energy à l'Associated Press.
En réaction à l'invasion de Moscou en Ukraine, le Canada a imposé différentes sanctions à l'industrie pétrolière russe.
L'article 9A991 de la «liste des marchandises et technologies réglementées telles que référencées dans le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Russie» inclurait le type de turbine utilisé par Gazprom et qui se trouve à Montréal.