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Le ministre affirme qu’il reste «aux aguets» dans un contexte d’incertitude économique.
Avec les craintes d’une récession à l’horizon, le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, «reste aux aguets» et ouvre la porte à une aide aux petites entreprises (PME), au besoin. Leurs tarifs d’électricité augmenteront toutefois de 6,5 %, samedi, comme prévu.
Les tarifs de la clientèle d’affaires d’Hydro-Québec augmenteront de 6,5 %, samedi, pour tenir compte de l’inflation. La hausse est critiquée par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) qui demande au gouvernement de plafonner l'indexation des tarifs d'électricité à 3 % pour les PME comme pour les ménages.
L’électricité ne serait qu’un levier parmi tant d’autres sur lequel le gouvernement peut intervenir, répond M. Fitzgibbon, en marge d’une annonce à Montréal, vendredi. «Il faut regarder l’ensemble de l’œuvre.»
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Le ministre affirme qu’il reste «aux aguets» dans un contexte d’incertitude économique. «Récession ou non, on n'est pas sûr encore. Il faut être éveillé. Moi, je regarde beaucoup le taux d'emprunt. Je regarde les PME qui ont des difficultés. Il n'y a pas encore de programmes qu'on veut annoncer, mais on est au fait, on est aux aguets.»
Le ministre ne pense pas que les tarifs d'électricité sont la meilleure manière d'intervenir. «Les tarifs d'électricité: je ne pense pas qu'on va aller là. Honnêtement, on a quand même les tarifs les plus bas au Canada. Par contre, il y a d'autres mécanismes qu'on peut mettre en place, si besoin il y a.»
À la FCEI, on craint que l'augmentation des tarifs affaiblisse l'économie à un moment où plusieurs PME émergent de la pandémie. «Ça va augmenter les prix pour les citoyens des biens vendus dans les commerces et affaiblir les petites entreprises qui ne peuvent pas faire d'économie d'échelle et qui reçoivent des augmentations de coût de partout», déplorait son vice-président Québec, François Vincent, en marge d'une commission parlementaire sur le sujet à la fin janvier.
L'association souligne qu'il s'agit de la plus forte augmentation de la facture d'électricité depuis qu'elle a commencé à suivre l'évolution des tarifs en 1998.
Questionné sur le budget fédéral, M. Fitzgibbon s'est dit «agréablement surpris» par l'aide promise aux énergies propres, notamment un crédit d'impôt remboursable de 15 % pour les projets des producteurs d'électricité auquel aurait accès Hydro-Québec.
«Je pense qu'Hydro-Québec va en bénéficier. Ça va réduire le coût de l'électricité. Ultimement, tout le monde va en bénéficier.»
Le gouvernement Trudeau a dévoilé, mardi, sa réponse à l'Inflation Reduction Act (IRA) des États-Unis avec une offensive de 80 milliards $ sur une dizaine d'années. Outre le crédit pour les nouveaux projets de production d'électricité, d'autres crédits sont alloués pour l'adoption ou la fabrication de technologie propre, la production d'hydrogène et le captage de carbone. «Ça va clairement encourager les investisseurs, qui peut-être ne seraient pas venus au Canada», estime M. Fitzgibbon.