Début du contenu principal.
La FIFA veut aider les travailleurs au Qatar à obtenir une compensation s’ils ont été blessés pendant la construction des sites de la future Coupe du monde de football.
La FIFA veut aider les travailleurs au Qatar à obtenir une compensation s’ils ont été blessés pendant la construction des sites de la future Coupe du monde de football.
C’est ce qu’a déclaré jeudi l’un des dirigeants de l’organisation mondiale à des législateurs européens.
Les fédérations de football en Europe ont appuyé la création d’nu fonds spécial depuis qu’Amnistie internationale a déclaré que la FIFA devrait contribuer à hauteur de 440 millions $ US pour compenser les travailleurs, soit le même montant qui sera versé en bourses aux 32 équipes nationales qui participeront au tournoi qui sera lancé le mois prochain.
Le Qatar s’est retrouvé dans la tourmente au sujet des conditions contractuelles et de travail imposées aux centaines de milliers de travailleurs qui ont migré vers le petit pays du Moyen-Orient qui a obtenu l’organisation du Mondial il y a 12 ans.
Une compensation financière est «assurément une option que nous sommes intéressés à faire aller de l’avant», a déclaré le secrétaire général adjoint de la FIFA, Alasdair Bell devant le Conseil d’Europe, qui tenait une session sur les droits des travailleurs au Qatar.
«C’est important de tenter de redresser les torts, dont des blessures, causés à ceux qui ont travaillé en marge de la Coupe du monde», a déclaré Bell aux 46 législateurs réunis à Strasbourg, en France.
De s’assurer que ces compensations sont versées devrait être un objectif clé de la FIFA afin que le tournoi qatari ait un héritage positif, a déclaré la présidente de la Fédération norvégienne de football, Lise Klaveness, ajoutant que l’absence d’enquête indépendantes sur les décès inexpliqués de travailleurs au Qatar était «l’éléphant dans la pièce».
Belle était d’accord avec Klaveness: un fonds d’indemnisation n’est pas la chose la plus simple à mettre en place et des règles strictes de supervision devront être observées.
«Mais c’est clairement une option qui nous intéresse», a-t-il précisé.
Il n’a pas été précisé jeudi si l’argent offert en compensation devrait parvenir de la FIFA, des autorités du Qatar ou des entrepreneurs qui ont embauché ces travailleurs, dont plusieurs proviennent de l’Asie du sud et des Philippines.
Le Qatar a mis sur pied un fonds de compensation des travailleurs qui, depuis 2020, a versé 164 millions $ à plus de 36 000 travailleurs de 17 pays, selon des données publiées en août par Human Rights Watch.
Les Qataris et les organisateurs de la Coupe du monde ont aussi été encensés jeudi pour l’instauration de réformes légales, dont l’imposition d’un salaire minimum.
«Ce n’est pas que du bluff, c’est réel et on peut déjà voir de réelles améliorations à la vie de milliers de personnes», a dit Bell.
«Le risque, a-t-il cependant admis, c’est qu’une fois que les projecteurs seront éteints après la Coupe du monde, est de voir ces changements disparaître. Il est primordial qu’ils demeurent, voire même qu’ils puissent servir de fondation à leur étendue dans le reste du Moyen-Orient.»
Bell a ajouté qu’il est important pour les travailleurs étrangers d’avoir accès au «endroit sûr» au Qatar, où ils peuvent être mis au courant de leurs droits, un projet appuyé par le syndicat mondial des joueurs, FIFPRO, et également souligné par Klaveness.