Début du contenu principal.
«Limiter le budget alloué a des répercussions énormes pour les personnes immigrantes et celles et ceux qui leur enseignent.»
Près d'une centaine de profs, issus de syndicats affiliés à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), ont manifesté vendredi matin devant le Centre régional intégré de formation de Granby pour réclamer que Québec fasse marche arrière dans le dossier du financement des services de francisation.
Comme d'autres syndicats, la FAE demande au gouvernement du Québec de retirer les règles budgétaires fixées par le ministère de l'Éducation en lien avec les paramètres sur la répartition des enveloppes, jugeant cette contrainte «excessive».
De nombreuses classes de francisation ont fermé ou menace de fermer dans différentes régions du Québec pour des raisons financières. Ce fut le cas notamment à Sherbrooke et à Québec.
«Considérant l’urgence de la situation, le ministre [de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), Jean-François Roberge] doit permettre aux Centres de services scolaire (CSS) d’utiliser, comme ils le faisaient par les années passées, les diverses enveloppes budgétaires disponibles pour financer la francisation. Les sommes que verse actuellement le MIFI aux CSS devraient aussi être augmentées et indexées annuellement», a plaidé la FAE vendredi dans un communiqué.
Outre la question du financement, la FAE rappelle que la fermeture des classes de francisation pourrait toucher des centaines d'enseignantes et enseignants «qui ne verront pas leur contrat renouvelé ou qui perdront tout simplement leur poste».
«Il s’agit d’un manque flagrant de reconnaissance de l’expertise et de l’apport de ces personnes enseignantes. L’impact se fait aussi sentir sur les élèves qui reçoivent présentement, ou recevaient jusqu’à tout récemment, des services de francisation offerts par un CSS et qui doivent, ou devront, trouver de nouvelles alternatives pour apprendre le français», déplore l'organisation syndicale.
Le gouvernement du Québec a déjà pris parole dans ce dossier pour affirmer que le budget en francisation a déjà été augmenté et que ce sont les centres de services scolaire «qui posent problème». À la période de questions jeudi, le premier ministre François Legault a indiqué que le budget est ainsi passé de 217 à 251 millions $, de 2023 à 2024, dont 104 millions $ aux centres de services scolaires (CSS).
De son côté, le ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Jean-François Roberge, a affirmé que de nouvelles classes de francisation ouvrent chaque semaine et qu'on francisera davantage de personnes cette année par rapport à l'an dernier.
À voir aussi : Cours de francisation à Québec: le ministre Roberge se montre rassurant
Avec des informations de La Presse canadienne