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La Russie soutient que les plans d'Ottawa risquaient d'entraîner «les répercussions les plus graves».
Moscou a de nouveau convoqué le plus haut diplomate canadien en Russie, cette fois au sujet de la saisie par le gouvernement d'un énorme avion-cargo russe à Toronto.
La Russie soutient qu'elle a convoqué le chargé d'affaires canadien Brian Ebel pour lui dire que les plans d'Ottawa risquaient d'entraîner «les répercussions les plus graves».
Il y a deux jours, Moscou a prévenu que les relations avec le Canada étaient «sur le point d'être rompues» à cause de cette affaire d'avion-cargo russe.
Et il y a trois mois, le Kremlin avait convoqué le même diplomate canadien au sujet de commentaires faits par la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, sur un éventuel changement de régime en Russie.
En visite surprise à Kyiv, en Ukraine, en fin de semaine dernière, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que le Canada avait officiellement saisi l'avion-cargo qui est cloué sur le tarmac de l'aéroport international Pearson de Toronto depuis le début de l'invasion russe, en février 2022. Ottawa s'apprête en fait à transférer l'avion, ou sa valeur, au gouvernement ukrainien.
Dans une déclaration en anglais publiée jeudi, Moscou affirme que cette décision «équivaut à une tentative de vol pur et simple» et que l'avion a été «saisi de manière honteuse».
Il y a un an, le Canada est devenu le premier pays du G7 à promulguer une loi qui permet à Ottawa non seulement de saisir les biens détenus par des personnes visées par des sanctions, mais aussi de confisquer ces biens et de détourner leur produit vers les victimes d'un régime visé par les sanctions.
Cette loi n'a jamais été utilisée, mais M. Trudeau a déclaré qu'Ottawa prévoyait d'entamer le processus de confiscation de l'énorme Antonov AN-124, de la compagnie aérienne russe Volga-Dnepr, et d'utiliser l'avion pour soutenir l'Ukraine.