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Cinq résidents de la capitale fédérale appelés à la barre par la poursuite au procès ont témoigné pour la Couronne du bruit infernal et incessant provenant des klaxons et des moteurs de camions.
Paul Jorgenson, un résident d'Ottawa, s'est senti «menacé» lors des manifestations du «convoi de la liberté» à l'hiver 2022, a-t-il déclaré mardi lors de son témoignage au procès de deux des organisateurs.
Cinq résidents de la capitale fédérale appelés à la barre par la poursuite au procès ont témoigné pour la Couronne du bruit infernal et incessant provenant des klaxons et des moteurs de camions, ainsi que de l'odeur persistante des vapeurs de diesel pendant la manifestation.
M. Jorgenson a déclaré mardi au tribunal que le bruit et les odeurs émises par les véhicules dont le moteur tournait au ralenti l'empêchaient de faire du télétravail depuis son domicile du centre-ville: il a donc quitté Ottawa pendant plus d'une semaine.
Il a soutenu que des camions bloquaient l'entrée de son stationnement et qu'il avait dû monter sur le trottoir pour pouvoir sortir.
À son retour, a-t-il déclaré, la manifestation était toujours en cours et il a eu du mal à se procurer de la nourriture dans les épiceries et les restaurants du centre-ville.
M. Jorgenson a déclaré qu'il s'était par la suite senti obligé d'aider les contre-manifestants à entraver la circulation liée au convoi près du Musée canadien de la nature, à quelques minutes en voiture du principal pôle de manifestations.
C'était «absolument terrifiant» de bloquer la circulation pendant plusieurs heures, a-t-il déclaré. «Je n'ai jamais atteint le même niveau de désarroi que ce week-end-là.»
En contre-interrogatoire, les avocats de la défense ont demandé à M. Jorgenson de préciser le nombre de véhicules qui étaient selon lui garés devant l'entrée de son stationnement. Le témoin a répondu que la rue près du stationnement était pleine de camionnettes et de voitures, et qu'il ne pouvait pas les contourner avec son véhicule.
Les avocats ont également demandé si M. Jorgenson, pour se nourrir après son retour à Ottawa, avait songé à se rendre dans les nombreuses épiceries ou dépanneurs situés à l'extérieur du centre-ville, mais à distance de marche de son domicile.
Il a déclaré qu'il connaissait une épicerie Whole Foods pas très loin de chez lui, mais qu'il ne l'avait pas visitée parce qu'il faisait trop froid pour marcher et qu'il se sentait intimidé par les manifestants dans la rue.
Tamara Lich et Chris Barber, deux des organisateurs du «convoi de la liberté», font face à des accusations liées à leur rôle dans l'organisation de la manifestation de plusieurs semaines contre les restrictions de santé publique liées à la COVID-19. Ils sont notamment accusés de méfait et d'avoir conseillé à d'autres de commettre des méfaits.
Les procureurs de la Couronne tentent de prouver que les deux coaccusés ont influencé et encouragé les manifestants, tout en collectant des fonds pour les manifestations.
La policière Isabelle Cyr, qui servait d'agente de liaison entre la police d'Ottawa et les manifestants ces semaines-là, est attendue à la barre mercredi. Elle devait témoigner mardi, mais les avocats de la défense ont déclaré qu'ils avaient besoin de temps pour examiner les notes et les courriels échangés entre elle et ses collègues policiers pendant les manifestations.