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Une nouvelle étude tente de démontrer que les personnes atteintes d'une maladie mentale seraient plus vulnérables à contracter le virus, même après avoir été vaccinées.
Une nouvelle étude suggère que les personnes avec certaines maladies mentales seraient plus à risque de souffrir symptômes liés à la COVID-19 après avoir été vaccinées.
Ce texte est une traduction d'un texte de CTV News.
La chercheuse Kristen Nishimi a expliqué que les patients atteints de certains troubles psychiatriques peuvent ne pas bénéficier d'une «immunité vaccinale aussi élevée» que d'autres.
Les résultats montrent que les personnes atteintes de troubles psychiatriques devraient être l'un des groupes prioritaires pour recevoir une dose de rappel et faire l'objet d'autres efforts de prévention.
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L'étude en provenance de l'Université de Californie à San Francisco a recueilli des données auprès de 263 697 patients entièrement vaccinés qui ont eu accès aux soins de santé de la part du département américain des Anciens Combattants (U.S. Departments of Veteran Affairs) entre février 2020 et novembre 2021. Ces résultats ont été publiés jeudi dans la revue JAMA Network Open.
Parmi les cas étudiés, 135 481 patients (51,4% de la cohorte) ont reçu le diagnostic d'au moins un problème psychiatrique, que ce soit de la toxicomanie, des troubles psychotiques, un trouble bipolaire, un trouble d'adaptation ou de l'anxiété. De plus, 39 109 patients (14,8%) ont contracté le virus.
Les chercheurs ont découvert que, pour les patients de moins de 65 ans dans cette étude, le risque de développer une réaction importante après une infection à la COVID-19 était jusqu'à 11% plus élevé pour ceux ayant reçu un diagnostic de maladie mentale. Pour les patients de 65 ans ou plus avec des troubles psychologiques, les risques d'obtenir un résultat de dépistage positif au virus montaient jusqu’à 24%.
Étant donné l'incidence plus élevée de complications de la COVID-19 chez les personnes âgées, la chercheuse Kristen Nishimi a précisé qu'une faible réponse immunitaire liée à des troubles psychiatriques «est probablement plus fréquente chez les adultes d'âge plus avancé.»
En outre, «(les patients plus âgés) peuvent avoir besoin plus souvent de soins en personne, ce qui augmente les chances d'interaction avec le système de santé», a-t-elle ajouté dans un communiqué de presse.
Crédit photo: La Presse canadienne
Dans l'étude, les facteurs de risque ont été ajustés en fonction de l'âge, de la race et du type de vaccin.
«Notre recherche suggère que l'augmentation des infections avec symptômes chez les personnes atteintes de troubles psychiatriques ne peut pas être complètement expliquée par des facteurs sociodémographiques ou des conditions pré-existantes», a déclaré la chercheuse principale, Aoife O'Donovan. «Il est important de considérer la santé mentale conjointement avec d'autres facteurs de risque.»
Les facteurs de risque varient en fonction du type de maladie. Pour les patients de 65 ans et plus, l'étude révèle que le risque de souffrir de complications liées à la COVID-19 était plus élevé de 24% chez les personnes avec des antécédents de toxicomanie, de 23% chez les personnes atteintes d'un trouble psychotique, de 16% chez les personnes bipolaires, de 14% pour celles vivant avec un trouble d'adaptation et de 12% pour les personnes souffrant d'anxiété.
Le chercheuse Aoife O'Donovan a indiqué que ces chiffres accrus sont probablement reliés à une diminution de l'immunité post-vaccinale exacerbée par les conditions de santé mentale des patients.
Crédit photo: Paul Chiasson | La Presse canadienne
Note de la rédaction : En date du 27 avril 2022, cet article a fait l'objet de plusieurs corrections. Des erreurs de traduction avaient été commises dans la version originale, principalement en ce qui a trait à la nuance entre une infection à la COVID-19 et les complications de santé reliées à une contamination. Par ailleurs, le mauvais genre avait été employé pour identifier la chercheuse en chef, Aoife O'Donovan. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.