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Alors que la direction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) refuse de dire publiquement que l'urgence de l'Hôpital de Lachine est fonctionnelle 24/7, les médecins s'impatientent et réclament plus de transparence.
Alors que la direction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) refuse de dire publiquement que l'urgence de l'Hôpital de Lachine est fonctionnelle 24/7, les médecins s'impatientent et réclament plus de transparence.
Depuis plus de quatre mois, le CUSM martèle publiquement le message que l'urgence de l'Hôpital de Lachine est fermée la nuit, de 22h à 8h, alors que c'est faux. La population des environs qui a besoin de soins d'urgence peut se présenter sur place à toute heure de la nuit.
L'Association des médecins omnipraticiens de Montréal (AMOM) dit ne pas comprendre l'obstination de la direction.
«Franchement, ce n'est pas compliqué de dire: les effectifs médicaux sont là, l'urgence est ouverte, merci bonjour, on offre des soins à la population et c'est tout!», déplore son président, le Dr Michel Vachon.
Il explique que cette ambiguïté que laisse planer la direction «crée un climat d'incertitude invivable» sur le terrain. Avec un manque à gagner de 380 omnipraticiens sur l'île de Montréal, les médecins ont l'embarras du choix et peuvent facilement aller travailler dans une autre urgence ou faire des suivis de patients en CHSLD.
L'hypothèse soulevée par plusieurs intervenants jette un doute sur la bonne foi du CUSM dans le dossier de la sauvegarde de l'Hôpital de Lachine.
La direction avait clairement évoqué son intention de transformer la vocation de l'hôpital communautaire pour en faire un centre dédié au traitement de maladies chroniques, de cas moins aigus et offrant des soins palliatifs. Or, la forte mobilisation citoyenne, avec l'appui du personnel médical et de la classe politique, a contrecarré le projet.
En avril dernier, la direction du CUSM a ainsi confirmé le maintien du statut d'hôpital communautaire de l'établissement de Lachine.
Puis, après avoir craint un manque de personnel médical, les médecins se sont ralliés pour combler les besoins.
«Tout le monde s'est mobilisé sur le terrain pour garder ça ouvert et, honnêtement, on aimerait bien ça qu'il y ait plus de transparence du côté des communications du CUSM», réitère le Dr Vachon.
Il encense sa collègue cheffe du Département régional de médecine générale de Montréal (DRMG), la Dre Arianne Murray, qui «a travaillé d'arrache-pied avec les médecins sur place pour trouver les effectifs qu'il faut pour maintenir le service 24/7», dit-il.
«Malgré tout ça, les communications du CUSM continuent de maintenir une fausse information», s'insurge le médecin de famille.
Le Dr Michel Vachon en appelle au devoir de rendre service à la population francophone de l'ouest de l'île de Montréal. Il tient à ce que les gens sachent qu'ils peuvent obtenir des soins de santé de qualité, à côté de chez eux, en tout temps.