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Ce sont 26 des 32 meurtres survenus à Montréal qui ont été élucidés en 2024.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n'entend pas lâcher le morceau dans sa lutte contre la criminalité cette année: le corps policier s'attaquera particulièrement aux dossiers de meurtre non résolus en ajoutant dix enquêteurs, espérant augmenter le taux de résolution de ces crimes.
Le SPVM a exposé les grandes lignes de son plan d’action en vue de l’année à venir et son bilan de l'an dernier pour la métropole québécoise lors d'une conférence de presse jeudi. On misera donc sur l’ajout des enquêteurs pour augmenter le taux de 81% de résolution des meurtres à Montréal en 2024. Plus précisément, ce sont 26 des 32 meurtres survenus à Montréal qui ont été élucidés en 2024.
Les épisodes de violence armée à Montréal, qui constituait l'une des priorités du chef Fady Dagher à son arrivée en poste, ont continué de baisser l'an dernier. On indique une diminution de 19% des évènements de meurtre, tentatives de meurtre et décharges d’armes à feu, en 2024 par rapport à l'année précédente.
On a aussi renforci les Équipes multisectorielles dédiées aux armes à feu (EMAF) qui ont été «bonifiées et pérennisées» et améliorées grâce à l’ajout de huit préventionnistes permanents pour soutenir les Collectifs et les EMAF.
Le SPVM misera aussi sur la modernisation de sa flotte de véhicule qui est déjà entamée. De nouveaux véhicules sont mis en service chaque semaine, précise-t-on.
Les efforts de recrutement de nouveaux policiers, qui constituait également une priorité de M. Dagher, semblent porter fruit. Le SPVM souligne avoir connu «la plus grande augmentation des cinq dernières années avec un surplus net de 147 policières et policiers permanents».
«En date du 31 décembre 2024, 328 policières et policiers ont été embauchés par le SPVM. Ainsi, pour une deuxième année consécutive, le SPVM connaît une croissance de son effectif. Soulignons qu’une personne embauchée sur quatre est issue de la diversité et que les femmes représentent 42 % des personnes embauchées», affirme le service de police.
«Ensemble Montréal salue le travail des policiers. Bien que les chiffres s’améliorent à certains niveaux, l’insécurité persiste malheureusement dans les rues et le réseau de transport collectif de la métropole», a réagi Abdelhaq Sari, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de sécurité publique à l'hôtel de ville de Montréal. «La surcharge de travail des policiers, qui doivent jongler avec un manque d’effectifs depuis trop longtemps et une responsabilité écrasante, notamment en matière d'itinérance, demeure intenable», ajoute-t-on.
À cet effet, M. Dagher affirme être conscient de l'augmentation du problème. Les appels concernant les sans-abri sont en hausse et il s'agit selon le chef de police d'un travail pour lequel les policiers ne sont pas formés.
«Nous ne sommes pas bien équipés. Nous essayons de l'être, non pas parce que nous le voulons, non pas parce que c'est notre devoir, mais parce que c'est la ressource qu'ils [appellent] à 2 heures du matin», a-t-il dit, ajoutant que ce type d'appels est mieux adapté au système de santé.
Avec des informations de CTV News