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Le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, parle d'un coût estimé qui a augmenté de 7 milliards de dollars.
Le gouvernement fédéral s'attend maintenant à ce que beaucoup plus de Canadiens qui ont depuis longtemps des besoins en soins dentaires souscrivent à son régime d'assurance.
Le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, parle d'un coût estimé qui a augmenté de 7 milliards $.
Dans son budget 2023 déposé mardi dernier, le gouvernement a révélé que le programme national d'assurance coûtera beaucoup plus cher au cours des cinq prochaines années qu'il ne le pensait initialement.
Le gouvernement libéral prévoit également que par la suite, les coûts permanents feront plus que doubler, pour atteindre 4,4 milliards $ par année, comparativement à 1,7 milliard $ auparavant.
Le ministre Duclos a déclaré que ce ne sont pas les frais d'administration qui ont contribué à faire grimper les coûts, mais plutôt le fait que «plus de gens ont de plus grands besoins».
«Le fait que ça semble être en forte demande et en grand besoin est probablement le résultat que pendant trop d'années avant ce programme, il y avait des gens qui n'allaient tout simplement pas voir un dentiste à des fins de prévention», expliquait le ministre Duclos en entrevue jeudi.
Les dentistes pourraient finir par voir jusqu'à neuf millions de patients supplémentaires qui n'avaient pas de couverture auparavant, selon de nouvelles estimations.
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Justin Trudeau a indiqué de son côté que beaucoup de Canadiens ne gagnent pas assez pour pouvoir se payer des soins dentaires, mais gagnent trop pour être admissibles aux programmes provinciaux pour personnes à faible revenu.
«Nous voulons combler cet écart pour les travailleurs canadiens», a déclaré vendredi matin le premier ministre lors d'une conférence de presse à Moncton.
Le programme est conçu pour les personnes qui ne sont pas couvertes par une assurance et dont le revenu familial est inférieur à 90 000 $ par année. Les familles qui gagnent moins de 70 000 $ n'auront pas besoin de payer de quote-part.
Le ministre Duclos souligne que ce programme est plus important que n'importe quel autre programme de prestations gouvernementales permanentes à ce jour.
«C'est deux fois plus important que la Sécurité de la vieillesse, c'est plus important que l'Allocation canadienne pour enfants en termes de nombre de familles et d'enfants, c'est plus important que le Supplément de revenu garanti, plus important que le programme de garderies que nous mettons en place», a-t-il précisé.
Les soins dentaires constituent la pièce maîtresse de l'entente de soutien et de confiance que les libéraux ont signée avec le Nouveau Parti démocratique (NPD) en mars 2022. Les néo-démocrates se sont alors engagés à voter avec le gouvernement sur des questions clés aux Communes pour empêcher une élection avant 2025, en échange de concessions du gouvernement sur certaines priorités du NPD.
L'accord prévoyait notamment un échéancier pour lancer le programme de soins dentaires d'ici la fin de cette année pour les enfants à faible revenu et non assurés de moins de 18 ans, les personnes âgées et les personnes handicapées. La mise en œuvre complète est prévue d'ici 2025.
Dans les deux semaines suivant la signature de l'entente, le gouvernement libéral a présenté un budget qui comprenait les soins dentaires fédéraux. Jean-Yves Duclos a déclaré que plus de travail avait été fait depuis lors, pour avoir une meilleure idée du coût.
Selon lui, le gouvernement a réalisé que la demande serait plus forte que prévu en constatant l'utilisation des prestations dentaires pour les enfants de moins de 12 ans cette année.
Le gouvernement libéral s'attendait à ce que la prestation temporaire aille à environ 500 000 enfants entre le 1er octobre 2022 et le 30 juin 2024. Mais le gouvernement a déjà prévu 240 000 chèques pour rembourser les familles.
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Le plan est de remplacer cette prestation par un programme complet pour les personnes admissibles d'ici la fin de l'année, mais le ministre Duclos et son équipe ont encore beaucoup de détails à régler.
L'objectif ultime est de fournir une couverture aux personnes qui n'ont pas encore d'assurance, sans perturber la mosaïque de régimes provinciaux et privés à travers le Canada.
Le ministre Duclos se dit bien conscient de la possibilité que les personnes à revenu faible ou moyen puissent simplement se retirer de leur régime au travail en faveur de la couverture gouvernementale gratuite. «Il y aura des mécanismes et des exercices de gestion qui seront en place pour assurer que le programme fédéral doit être complémentaire à une couverture existante.»
Les personnes couvertes par un régime avec leur employeur ne seront pas admissibles au programme fédéral. Le gouvernement exigera des employeurs qu'ils signalent à l'Agence du revenu du Canada quels employés bénéficient d'une couverture existante, afin qu'ils ne puissent pas cumuler les deux.
Par contre, les personnes bénéficiant d'un régime provincial pourraient bénéficier à la fois d'une couverture provinciale et fédérale. «Nous allons être ouverts pour compléter une couverture partielle des provinces et des territoires», a déclaré le ministre Duclos.
Le prochain obstacle majeur pour le gouvernement avant de pouvoir lancer le programme à grande échelle est de déterminer qui s'occupera des réclamations. Un appel à propositions sera lancé en juin.