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Les garderies privées passeront toutes sous la responsabilité du réseau public, si le Parti québécois forme le gouvernement au lendemain du 3 octobre.
Les garderies privées passeront toutes sous la responsabilité du réseau public, si le Parti québécois (PQ) forme le gouvernement au lendemain du 3 octobre.
La formation souverainiste souhaite mettre en place un réseau «100% Centre de la petite enfance (CPE)». Le PQ s'engage à convertir les près de 119 000 places non subventionnées en CPE d'ici cinq ans, a annoncé samedi le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon dans le service de garde en milieu familial, Les Petits Girafeaux, que ses deux enfants fréquentent à Québec.
Un investissement d'environ 543 millions $ annuellement pendant cinq ans.
S'ajoute à cette promesse, la création de 15 000 places en CPE au coût de 225 millions $, en plus de compléter les 37 000 autres promises par la Coalition avenir Québec (CAQ). Au total, le PQ entend injecter 768 millions $ pour créer près de 135 000 places dans le réseau public s'il est porté au pouvoir.
Le parti politique promet que son plan de conversion ne touchera pas aux services de garde en milieu familial.
Le chef péquiste a évoqué que sa proposition «100% CPE» est une mesure pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre.
«Parce que si on sait que plus de 50 000 enfants sont sur la liste d'attente, on peut présumer que des dizaines de milliers de parents en ce moment qui ne participent pas au marché du travail faute de places en garderie», a-t-il affirmé.
M. St-Pierre Plamondon a témoigné avoir lui-même été confronté à l'absence de places en garderie au cours de la pandémie, un «stress» sur l'environnement familial, a-t-il dit.
D'ici la mise en ?uvre complète de son plan dans un horizon de cinq ans, M. St-Pierre Plamondon ne prévoit pas d'allocations d'urgence pour aider les parents privés de travail en raison d'un manque de places en garderie comme le suggère Québec solidaire (QS).
Selon lui, QS fait «fausse route» en proposant l'envoi de chèques temporaires de 870$ par mois. C'est un incitatif financier pour «rester à la maison sans offrir la solution qui est demandée par les parents», estime-t-il.
«L'urgence est dans la création de places et trouver une solution pour tous. Je ne vois pas la logique de prendre des fonds publics pour aggraver la pénurie de main-d'?uvre parce que ça ne mène pas à une participation du travail», a-t-il soutenu.
M. St-Pierre Plamondon assure qu'il déploiera son plan dès le jour 1 d'un gouvernement péquiste. L'État a le pouvoir de s'entendre avec les propriétaires des garderies privées et de les uniformiser aux normes des CPE, mentionne-t-il.
Le PQ promet que l'implantation d'un réseau «100% CPE» viendra garantir l'accès à une garderie pour tous les enfants, un principe qui sera inscrit dans une loi-cadre, de la même manière que l'accès
à l'école primaire est protégé, a affirmé M. St-Pierre Plamondon.
«Jamais au Québec, on se poserait la question: est-ce que mon enfant va trouver une place en première année du primaire», a-t-il déclaré.
La journée étant sous le thème de la famille, le chef péquiste a passé du temps avec ses deux enfants, Laurette et Maurice, ainsi que sa conjointe Alexandra Tremblay. Le quatuor a profité du temps ensoleillé, samedi après-midi, pour faire une promenade à bord d'un pédalo en forme de flamant rose, au parc nautique de Cap-Rouge, dans une baie près du fleuve Saint-Laurent.
M. St-Pierre Plamondon a ensuite pris un bain de foule sur la rue Saint-Jean, à Québec, dans le cadre des activités de la Fête Arc-en-Ciel, un festival dédié aux communautés LGBTQ+.
Le chef péquiste a eu droit à une séance de danse aérobique chorégraphiée du groupe montréalais Pieds Levés. Le politicien s'est laissé entraîner par le rythme de la musique et des danseurs, se déhanchant un peu et tapant des mains.
En déambulant, certains passants se questionnaient à savoir qui était l'homme suivi par un groupe de personnes, dont un caméraman et un photographe, et s'arrêtant pour saluer les gens.
«Ah! C'est un politicien. Je croyais que c'était un sportif», a dit une dame, passablement déçue d'apprendre qu'il s'agissait du chef du Parti québécois.
D'autres reconnaissaient toutefois le leader souverainiste et lui transmettaient leurs encouragements pour la campagne électorale.
M. St-Pierre Plamondon a également croisé par hasard le député indépendant sortant de la région de Laval, Guy Ouellette, qui ne sollicite pas un nouveau mandat.
«Ça va être le hit de ta journée!», lui a lancé tout sourire M. Ouellette après avoir échangé une poignée de main.
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