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Les dirigeants des pays en développement ont entamé la deuxième journée de la COP28 de Dubaï par des discussions de haut niveau sur le climat pour inciter les pays industrialisés riches à partager leur savoir-faire pour lutter contre le réchauffement.
Des pays autrefois colonisés par des empires ripostent au réchauffement climatique, et ils reçoivent la bénédiction du pape.
Les dirigeants des pays en développement ont entamé la deuxième journée de la COP28 de Dubaï par des discussions de haut niveau sur le climat pour inciter les pays industrialisés riches à partager leur savoir-faire pour lutter contre le réchauffement climatique et alléger le fardeau financier auquel ils sont confrontés.
La 28e Conférence annuelle des Parties de l’ONU, ou COP28, se déroule aux Émirats arabes unis, riches en pétrole. L'événement réunit environ 150 leaders mondiaux, qui présentent leurs plans pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), recherchant principalement l’unité avec d’autres nations pour éviter la catastrophe climatique qui semble se rapprocher plus que jamais.
Injectant son autorité morale dans les pourparlers, le pape François a déclaré que les changements climatiques sont «un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine», dans une lettre lue en son nom parce qu’il a dû annuler ses plans pour y assister en raison d’une inflammation pulmonaire.
Dans la lettre lue par le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, le pape souligne que «près de la moitié du monde la plus pauvre n’est responsable que de 10 % des émissions polluantes, alors que l’écart entre les riches et les nombreux démunis n’a jamais été aussi abyssal». Le pontife a ajouté que les résidents des pays les plus pauvres «sont en fait les victimes de ce qui se passe», en faisant notamment référence à l'insécurité alimentaire, la déforestation et les flux migratoires.
Plusieurs dirigeants africains ont noté que les forêts tropicales de leur continent aident à absorber l’excès de dioxyde de carbone dans l’air et ont souligné que leurs pays ne rejettent qu’une infime fraction des émissions de GES par rapport aux pays plus riches.
Au cours de la journée de samedi, une cinquantaine de compagnies pétrolières, représentant près de la moitié de la production mondiale, se sont engagées à atteindre près de zéro émission de méthane et à mettre fin au torchage de routine d’ici 2030, a déclaré Sultan al-Jaber, président des pourparlers climatiques de cette année aux Nations Unies. Les entreprises se sont également engagées à atteindre la «carboneutralité» pour leurs émissions opérationnelles d’ici 2050.
L’engagement comprend des sociétés pétrolières nationales comme Aramco, en Arabie saoudite, Petrobras, au Brésil, et Abu Dhabi National Oil Co., dont al-Jaber est le grand patron, ainsi que des multinationales comme Shell, BP et TotalEnergies.
Une lettre signée par plus de 300 groupes de la société civile a toutefois critiqué cette annonce, la qualifiant «d'écran de fumée pour cacher la réalité que nous devons éliminer progressivement le pétrole, le gaz et le charbon».
La présence des États-Unis aux pourparlers a aussi été remarquée avec Kamala Harris, qui est devenue la première vice-présidente à diriger la délégation américaine depuis Al Gore à la COP3 en 1997.
Mme Harris a annoncé que les États-Unis s’engagent à verser 3 milliards $ au Fonds vert pour le climat, qui aide les pays en développement à investir dans l’énergie propre et les solutions permettant de lutter contre le réchauffement climatique.
Elle a également déclaré que les États-Unis se joignent à 115 pays pour s’engager à doubler l’efficacité énergétique et à tripler la capacité d’énergie renouvelable d’ici 2030.
Du côté canadien, le ministre fédéral de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne, se rendra aussi à Dubaï. Il participera entre autres au Forum sur l'énergie de l'avenir Canada-Émirats arabes unis, et procédera à l'annonce d'une nouvelle initiative qui aidera le Canada à produire du béton carboneutre d'ici 2050.
Son collègue Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique, fera une annonce lundi à la COP28 sur les prochaines étapes du Canada pour réduire les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier.