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On n’était pas censé aller plus loin; la commission sur les initiations barbares dans le hockey ne devait pas être prolongée. Aujourd’hui, le gouvernement Legault change son fusil d’épaule.
On n’était pas censé aller plus loin; la commission sur les initiations barbares dans le hockey ne devait pas être prolongée. Aujourd’hui, le gouvernement Legault change son fusil d’épaule et se dit «favorable» à ce que soit convoqué à nouveau Gilles Courteau, le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), devant les parlementaires.
Le cabinet d'Isabelle Charest, ministre responsable des Sports, explique que ce changement de cap s'opère à la lumière de nouvelles informations révélées dans les médias «dans les derniers jours».
Ainsi, si les membres de la commission parlementaire assignés à l'étude des abus dans le hockey décident de prolonger les audiences, M. Courteau et d'autres dirigeants du hockey devront revenir témoigner à l'Assemblée nationale.
Québec solidaire (QS) avait demandé que soient prolongées les consultations, mais la ministre Charest avait fermé la porte à cette éventualité. Elle fait maintenant volte-face.
QS estime «primordial» que les témoignages de joueurs et anciens joueurs soient entendus en commission parlementaire. Certains d'entre eux «ont levé la main pour témoigner», avance Vincent Marissal, responsable solidaire en matière de Sports.
M. Marissal ne manque pas d'écorcher le gouvernement Legault et la Coalition avenir Québec (CAQ) au passage, dans un communiqué diffusé jeudi. «La CAQ se réveille après tout le monde: ça fait des jours que Québec solidaire demande de prolonger les auditions de la commission sur le hockey junior!» a-t-il écrit. Pour lui, c'était «prématuré de "tirer la plug"».
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Entendu à Québec le 23 février dernier, Courteau avait affirmé qu'un comité indépendant allait plancher sur l’élaboration d’un programme de prévention des comportements inappropriés au sein des équipes.
M. Courteau avait informé la classe politique que la LHJMQ reverrait aussi les recommandations reçues dans le passé afin de les appliquer, si nécessaire.
Une consultation auprès des équipes devait être entamée «dans les prochaines semaines». Le commissaire Courteau s’est engagé personnellement à s’adresser aux joueurs et autres membres des organisations afin de sensibiliser ceux-ci aux conséquences causées par la violence dans le hockey.
Mais ces promesses de M. Courteau n’avaient pas suffi aux yeux de l’opposition au gouvernement Legault. «S’il est reconvoqué en commission parlementaire, [M. Courteau] va avoir de sérieuses explications à nous fournir sur son témoignage de la semaine dernière», déclare aujourd'hui M. Marissal.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17.
Lorsque jointe par courriel, la LHJMQ a de son côté indiqué que Gilles Courteau «retournerait de bon gré répondre aux questions des parlementaires s’il est convié à nouveau à l’Assemblée nationale».
Les audiences devant la Commission de la culture et de l’éducation découlaient des révélations la semaine dernière concernant des initiations violentes dans le milieu du hockey junior au Canada, incluant des violences sexuelles, des actes de discrimination et d’autres formes d’abus.
Selon ce qui a été entendu en Cour supérieure de l’Ontario, de jeunes joueurs ont été torturés, séquestrés de force, rasés, dénudés, drogués, intoxiqués, agressés physiquement et sexuellement et forcés de boire de l’urine, notamment.
Avec de l'information de Simon Bourassa pour Noovo Info