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«Mais je veux simplement aider mon équipe à gagner.»
Ivan Demidov affirme avoir préféré Evgeni Malkin à Alex Ovechkin durant son enfance, mais admet qu'il sera spécial d'affronter le meilleur buteur de l'histoire de la LNH lors du premier tour des séries.
«Ça ajoute un peu à l'excitation», a dit l'espoir du Canadien de Montréal.
«Mais je veux simplement aider mon équipe à gagner», a-t-il ajouté.
De son côté, Patrik Laine, qui célébrait son 27e anniversaire de naissance samedi, a grandi en admirant les prouesses d'Ovechkin avec les Capitals de Washington. Est-ce que cela l'émeut d'avoir l'occasion d'affronter son idole en séries ?
«Ça ne change rien. Je ne pourrais pas moins m'en faire avec ça», a-t-il dit.
Le gardien Samuel Montembeault s'attend pour sa part à recevoir quelques tirs du cercle à sa droite de la part du numéro 8 adverse, particulièrement quand le Tricolore se retrouvera en infériorité numérique.
«C'est vraiment spécial, a dit Montembeault. Il vient de battre le record (de 894 buts de Wayne Gretzky). En avantage numérique, il aime rentrer à droite et ramener la rondelle en haut pour tirer de l'autre côté, comme sur son but qui lui a permis de battre le record face aux Islanders de New York.
«Il est toujours une menace. Tout le monde sait où il va se placer sur la glace, mais ses coéquipiers trouvent une manière d'envoyer la rondelle de son côté pour qu'il tire», a ajouté le gardien québécois.
Les joueurs du Canadien ne devraient donc pas être trop admiratifs de l'auteur de 897 buts dans la LNH.
En revanche, ils espèrent profiter d'une carte cachée en Demidov, qui a rejoint l'équipe après sa saison en KHL et participé seulement aux deux derniers matchs de la campagne.
L'entraîneur-chef Martin St-Louis a noté que le Russe âgé de 19 ans était peut-être le seul joueur à ne pas avoir ressenti de pression lors des deux derniers matchs de la saison, quand le Canadien tentait de confirmer sa participation aux séries. Demidov, lui, voulait simplement profiter de cette expérience pour commencer son adaptation au jeu de la LNH.
«Dans la LNH, le jeu est encore plus rapide. Les passes sont plus fortes. Il s’agit des meilleurs joueurs. La qualité du jeu est plus grande dans la LNH.»
Demidov a émerveillé les partisans du Canadien durant tout l'hiver avec des séquences spectaculaires dans l'uniforme du SKA Saint-Pétersbourg qui se sont retrouvées sur les réseaux sociaux. Il a fracassé un record de la KHL appartenant à Kirill Kaprizov pour les points par un joueur âgé de moins de 20 ans.
Il n'a pas raté sa rentrée montréalaise avec un but et une aide dès sa première période de jeu, lundi contre les Blackhawks de Chicago.
«Il est très talentueux, a dit Montembeault au sujet de son nouveau coéquipier. Il passe bien la rondelle et même s'il n'a peut-être pas le tir le plus puissant, il est capable de bien la placer dans les ouvertures pour marquer.»
Cherchant souvent à diminuer l'impact individuel d'un joueur au profit du jeu collectif, St-Louis a aussi admis que l'arrivée de Demidov à ce stade-ci de la saison faisait de lui un 'joker' pour les séries.
«Ils (les Capitals) ne savent pas beaucoup de choses sur lui, mais je ne crois pas non plus qu'ils vont chercher à trop se pencher sur lui, a dit St-Louis. Ils vont le découvrir durant la série et comprendre quoi faire contre lui.
«Demidov n'est qu'un élément de notre équipe et nous allons tenter de l'utiliser le mieux possible pour maximiser ce qu'il a à nous offrir. Nous verrons ce que les Capitals veulent faire contre lui.»
L'échantillon du trio regroupant Demidov, Alex Newhook et Patrik Laine demeure mince. Laine a d'ailleurs rappelé qu'ils avaient été peu utilisés lors de la troisième période du dernier match contre les Hurricanes de la Caroline.
«Je crois que nous avons bien fait quand nous avons passé du temps sur la glace ensemble, a dit Laine. Nous devons développer une cohésion. Nous avons révisé des séquences et eu des discussions. Mais il est tout un joueur de hockey et je suis content de jouer avec lui.»
Demidov a été interrogé sur la signification peu anodine associée au fait qu'il porte le numéro 93. Il a visiblement vite reçu une leçon d'histoire à son arrivée à Montréal.
«Je sais que 93 représente la dernière victoire de la coupe Stanley à Montréal (en 1993), a-t-il dit. J'aime ce numéro. J'aurais gardé le 91, mais il était déjà pris.»
Questionné afin de savoir si son nouveau poulain serait en mesure de faire fi de l'attention portée sur lui et des distractions, St-Louis n'a pas voulu se prononcer.
«Je ne le sais pas. On va voir», a-t-il répondu.