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Yahya Sinwar était l'un des principaux architectes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a soutenu jeudi que les troupes israéliennes dans la bande de Gaza avaient tué le chef du Hamas, Yahya Sinwar, l'un des principaux architectes de l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.
Yahya Sinwar était en tête de la liste des personnes les plus recherchées par l'État hébreu depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas il y a un peu plus d'un an, et son assassinat porte un dur coup au groupe militant. Le Hamas n'a pas immédiatement confirmé son décès.
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Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a qualifié cet assassinat de «réussite militaire et morale pour l'armée israélienne». Cet assassinat créera selon lui «la possibilité de libérer immédiatement les otages et d'apporter un changement qui mènera à une nouvelle réalité dans la bande de Gaza, sans le Hamas et sans le contrôle iranien.
Voyez le compte-rendu d'Étienne Fortin-Gauhtier dans la vidéo liée à l'article.
Yahya Sinwar a été l'un des principaux architectes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et Israël avait juré de l'éliminer depuis le début de sa campagne de représailles dans la bande de Gaza. Sa mort pourrait être un dur coup pour le groupe militant. M. Sinwar était le principal dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza depuis des années; il était en étroite relation avec son aile militaire tout en renforçant considérablement ses capacités.
M. Sinwar avait été choisi comme chef suprême du Hamas en juillet après que son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh, a été assassiné lors d’une frappe israélienne apparente à Téhéran. Israël a également affirmé avoir tué le chef de l’aile militaire du Hamas, Mohammed Deif, lors d’une frappe aérienne, mais le groupe a déclaré qu’il avait survécu.
L’annonce de sa mort est survenue alors que les forces israéliennes poursuivaient une importante attaque aérienne et terrestre de plus d’une semaine dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.
Jeudi, une frappe israélienne a touché une école abritant des Palestiniens déplacés, tuant au moins 28 personnes, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza. Fares Abu Hamza, chef de l’unité d’urgence du ministère dans le nord, a déclaré que parmi les morts figuraient une femme et quatre enfants, corrigeant un rapport antérieur faisant état de cinq enfants. Il a déclaré que des dizaines de personnes avaient été blessées.
L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé un centre de commandement géré par le Hamas et le djihad islamique à l’intérieur de l’école. Elle a fourni une liste d’une douzaine de noms de personnes qu’elle a identifiées comme des militants qui étaient présents lorsque la frappe a été déclenchée. Il n’a pas été immédiatement possible de vérifier ces noms.
Israël a frappé à plusieurs reprises des camps de tentes et des écoles abritant des personnes déplacées dans la bande de Gaza. L’armée israélienne dit mener des frappes chirurgicales sur des militants et essayer d’éviter de blesser les civils, mais ses frappes tuent souvent des femmes et des enfants.
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Israël a lancé sa campagne dans le territoire palestinien pour éliminer le Hamas après que les militants ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tuant quelque 1200 personnes, principalement des civils, et en enlevant environ 250 autres. Une centaine de captifs se trouvent toujours dans la bande de Gaza, dont environ un tiers seraient morts.
L’offensive israélienne a tué plus de 42 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza. Il ne fait pas de distinction entre civils et combattants, mais indique que les femmes et les enfants représentent un peu plus de la moitié des décès.
Le nord de la bande de Gaza a été la première cible de l’invasion terrestre israélienne il y a près d’un an et a subi les plus lourdes destructions de la guerre, avec des quartiers entiers de la ville de Gaza et d’autres villes réduits en ruines. La plupart de la population a fui après qu’Israël a donné des ordres d’évacuation dans les premiers jours de la guerre, mais environ 400 000 personnes seraient restées malgré les conditions difficiles.
Au début du mois, Israël a de nouveau ordonné l’évacuation à grande échelle du nord et n’a autorisé aucune aide alimentaire à entrer dans la zone pendant environ deux semaines. Cela a conduit de nombreux Palestiniens à craindre que l’État hébreu ait adopté une stratégie de reddition ou de famine suggérée par d’anciens généraux israéliens.
Israël a autorisé deux cargaisons d’aide à entrer dans le nord plus tôt cette semaine, après que les États-Unis ont averti qu’ils pourraient réduire leur aide militaire si leur allié n'en faisait pas plus pour répondre à la crise humanitaire.
Depuis le début du conflit, les forces israéliennes ont lancé des opérations répétées à Jabaliya, un camp de réfugiés urbain densément peuplé datant de la guerre de 1948 entourant la création d’Israël. L’armée affirme que des militants s’y sont regroupés à plusieurs reprises après des opérations majeures.