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Deux entreprises canadiennes testeront des innovations technologiques afin de vérifier si elles peuvent résister aux «conditions hostiles» de la Lune.
L'entreprise japonaise Ispace a lancé dimanche sa première mission lunaire.
Un atterrisseur japonais a été hissé à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX qui a décollé de la base de Cap Canaveral, en Floride.
Cette mission commerciale se posera sur la Lune au printemps 2023. D'envergure internationale, elle comprend également l'envoi de la première astromobile lunaire des Émirats arabes unis et un robot construit au Japon qui se promènera sur la surface lunaire.
Ispace a conçu son atterrisseur pour qu'il consomme le moins possible de carburant afin de sauver de l'argent. Cela lui permet aussi de transporter plus de matériel. C'est aussi la raison pour laquelle le voyage prendra autant de temps à atteindre la surface lunaire.
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L'appareil, qui mesure 2,3 mètres, pattes comprises, visera à alunir dans le cratère Atlas dans le secteur nord-est de la partie visible de la Lune.
Les Émirats arabes unis ont déjà envoyé un satellite scientifique autour de Mars. Son robot, nommé Rashid, ne pèse que 10 kilogrammes et explorera la surface pendant environ 10 jours. Selon le directeur de projet Hamad AlMarzooqi, l'exploration d'une zone encore inexplorée de la lune permettra de rassembler de nouvelles données scientifiques de grande qualité. Il a ajouté que la surface lunaire était «une plateforme idéale» pour évaluer les moyens techniques des prochaines expéditions humaines sur le satellite terrestre.
Le Canada participe aussi à cette mission. L'Agence spatiale canadienne a indiqué par communiqué que deux entreprises canadiennes testeront des innovations technologiques afin de vérifier si elles peuvent résister aux «conditions hostiles» de la Lune.
La Canadensys Aerospace Corporation a fourni à la mission un système d'imagerie à 360° doté d'intelligence artificielle et de plusieurs caméras. Quant à l'entreprise Mission Control, elle fera la démonstration d'un ordinateur de vol doté d'intelligence artificielle pour classifier les caractéristiques géologiques pendant le déplacement d'une astromobile.
L'agence spatiale canadienne a également indiqué qu'une troisième entreprise canadienne, la NGC Aérospatiale, recevra de l'imagerie de cette mission pour tester son système de positionnement semblable à la technologie GPS.
«Ce lancement est un autre exemple d'entreprises canadiennes qui sont des figures de proue de cette nouvelle ère des plus palpitantes de l'exploration spatiale. Ces technologies contribueront à renforcer les capacités au Canada et à réduire les coûts des missions, tout en positionnant notre pays comme un partenaire de choix dans de futures initiatives spatiales», a déclaré le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Phillipe Champagne, par voie de communiqué.
Dimanche a aussi marqué le 50e anniversaire de la dernière mission d'Apollo sur la lune.
On s'emballait alors des nouvelles technologies, a rappelé le fondateur et pdg d'Ispace, Takeshi Hakamada, qui n'était même pas né à ce moment-là.
«Aujourd'hui, c'est emballant pour les affaires. Nous sommes à l'aube de l'économie lunaire. Allons sur la Lune», a-t-il lancé.