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La superficie de terres brûlées a dépassé la barre des 40 000 kilomètres carrés mercredi, faisant de la saison des incendies de 2023 la quatrième pire jamais enregistrée au Canada avant même le début officiel de l'été.
La bataille contre des centaines d'incendies de forêt se poursuit jeudi alors que de vastes pans du Canada sont couverts par des avertissements de chaleur ou de qualité de l'air.
Des dizaines d'alertes sont toujours en vigueur pour la chaleur inhabituelle ou la qualité de l'air enfumée, qui fait tousser et plisser les yeux des millions de Canadiens.
Les prévisions suggèrent que les risques pour la qualité de l'air dans la région du Grand Toronto, la région de Niagara et le sud-ouest de l'Ontario ne feront qu'augmenter jusqu'à la fin de la semaine.
Le Conseil scolaire du district de Toronto s'est joint à plusieurs de ses homologues de la région pour annuler les activités extérieures et déplacer la récréation à l'intérieur pour une deuxième journée consécutive. La mauvaise qualité de l'air a également incité le zoo de Toronto à annoncer qu'il fermerait tôt aujourd'hui.
Après avoir traversé l'une des pires journées de l'histoire du Canada pour la qualité de l'air, les régions durement touchées de l'est de l'Ontario, y compris Ottawa, devaient connaître un certain soulagement avec des prévisions de risque faible à modéré sur l'indice de qualité de l'air.
Des avertissements spéciaux sur la qualité de l'air restent en place pour une grande partie de l'Ontario et du Québec, car Environnement Canada encourage les résidants à limiter les activités de plein air ou à les éviter complètement s'ils sont vulnérables à la fumée.
L'est des États-Unis subit également les effets de la fumée des incendies de forêt qui dérive vers le sud, des villes comme New York et Washington, D.C., émettant leurs propres avertissements sur la qualité de l'air.
L'Agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a interdit les vols au départ de l'aéroport international de Philadelphie jeudi matin et a ralenti le trafic à destination et en provenance des aéroports de la région de New York, car la fumée des incendies de forêt réduisait la visibilité.
Mercredi, le premier ministre Justin Trudeau s'est entretenu au téléphone avec le président américain Joe Biden à ce sujet. Les deux dirigeants ont convenu que la situation montrait l'urgence de lutter contre le changement climatique.
Mercredi après-midi, la base de données du Centre interservices des feux de forêt du Canada indiquait 440 incendies dans neuf provinces et deux territoires. Plus de la moitié n'étaient pas maîtrisés.
La superficie de terres brûlées a dépassé la barre des 40 000 kilomètres carrés mercredi, faisant de la saison des incendies de 2023 la quatrième pire jamais enregistrée au Canada avant même le début officiel de l'été.
Au rythme actuel de combustion, le record absolu devrait être dépassé d'ici la semaine prochaine.
Il n'y a eu aucune perte de vie, bien que les dommages aux biens et aux infrastructures soient importants.
Sur l'île de Vancouver, un petit incendie de forêt a coupé la seule route principale reliant Port Alberni, Tofino et Ucluelet au reste de la Colombie-Britannique.
L'Alberta a levé son état d'urgence à la suite d'un mois de mai très difficile, au cours duquel 314 incendies ont brûlé plus de 12 000 kilomètres carrés de forêt et poussé des milliers de personnes à fuir leur domicile. Pourtant, 65 incendies continuent de brûler dans cette province, dont 17 sont hors de contrôle.
En Nouvelle-Écosse, l'incendie de Tantallon qui a détruit 151 maisons a été maîtrisé, mais l'incendie de Barrington Lake, qui a endommagé ou détruit au moins 60 maisons et chalets, n'est toujours pas maîtrisé.
Le chef d'état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a averti que la forte demande d'aide de ses troupes met à rude épreuve la capacité globale de l'armée.
Plus de 500 soldats et spécialistes militaires ont été déployés en Alberta, au Québec et en Nouvelle-Écosse en réponse aux incendies mercredi, ainsi que du matériel, notamment des bombardiers à eau et d'autres aéronefs.
Près de 1000 pompiers internationaux des États-Unis, d'Afrique du Sud, d'Australie et de Nouvelle-Zélande étaient également au Canada pour leur prêter main-forte.