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La hausse de taxes variera selon l’arrondissement et l’évaluation foncière.
L’administration de Valérie Plante procédera à la plus importante augmentation de taxes en plus d’une décennie, a-t-on appris mardi lors du dépôt du budget de la Ville de Montréal.
Ainsi, les taxes foncières résidentielles perçues par la Ville augmenteront en moyenne de 4,1 % (ou 164$) en 2023.
Il s’agit de la plus forte augmentation de taxes depuis 2010. Il y aura également une augmentation de 2,9 % sur les propriétés commerciales.
Voyez le reportage de Véronique Dubé.
L'augmentation des taxes varie selon les arrondissements et l'évaluation des propriétés, les résidents de L'Île-Bizard connaissant la plus forte augmentation à 6 %. Mercier–Hochelaga-Maisonneuve est deuxième avec 5,7 % et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce est troisième avec 5,4 %. C'est l'arrondissement de Ville-Marie qui connaît la plus faible augmentation -- bien en deçà des autres -- à 1,7 %, avec Montréal-Nord et Saint-Léonard à 3,2 et 3,3 %, respectivement.
Crédit image | Ville de Montréal
L’augmentation des impôts est censée compenser l’augmentation des dépenses de 300 millions de dollars, qui est passée de 6,46 milliards de dollars à 6,76 milliards de dollars.
«À l’instar de chacun de nos budgets précédents et dans un souci constant de ne laisser personne pour compte, le budget que nous présentons tient compte du contexte actuel et des efforts nécessaires pour faire face concrètement et durablement aux enjeux majeurs qui nous attendent», a fait savoir la mairesse Plante.
Les citoyens de Montréal subiront une augmentation de leur compte de taxes de 4,1%, du jamais vu depuis 2010.@NoovoInfo @Val_Plante pic.twitter.com/t7TGJNvgEs
— Véronique Dubé (@verodubetele) November 29, 2022
À lire | La Ville de Québec présente son budget de fonctionnement 2023
Au moins 18,4 % du budget est réservé à la sécurité publique.
«Le budget accordé au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) atteindra 787,1 M$ en 2023, ce qui représente une hausse de 63,2 M$. La majeure partie de cette somme découle de l’aide financière de 225 M$ sur 5 ans accordée par le gouvernement du Québec pour renforcer la présence policière dans la région métropolitaine», indique-t-on dans les documents de la Ville.
Ce sont 9,9 % du budget qui iront aux financements du transport en commun.
Crédit image | Ville de Montréal
Dans les grosses dépenses l’an prochain, 763 M$ iront au programme de renouvellement des réseaux secondaires d’aqueduc et d’égout. Il s’agirait ainsi d’une hausse de 270 M$ par rapport à 2022, si les prévisions s’avèrent exactes.
La Ville prévoit une enveloppe de 480 M$ sur 10 ans afin d'«acquérir des immeubles en recourant à son droit de préemption», mesure qui s'inscrit dans l'objectif de préserver des logements abordables sur le territoire de la métropole. «Un apport de 20 M$ sur trois ans» sera également versé à des organismes à but non lucratif «désireux d’acquérir des terrains, des immeubles résidentiels ou des maisons de chambre en vue de réaliser des projets d’habitation sociale ou abordable».
Montréal envisage de payer 476 M$ pour le maintien et le renouvellement des infrastructures routières sur l’île. On assisterait ici aussi à une augmentation de 56 M$ d’une année à l’autre.
On évalue à 682 M$ la somme qui permettra le remplacement des incinérateurs de la station d'épuration des eaux usées Jean-R.-Marcotte, responsable de «30% des GES de tous les bâtiments municipaux».
La Ville de Montréal avait déjà annoncé à l'automne que l'augmentation des taxes n'excéderait pas le taux de l’inflation, qui se situait à 7%.
Le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de Ville de Montréal et chef intérimaire d’Ensemble Montréal, Aref Salem, estime que ce nouveau budget est un «véritable coup dur» pour les résidents de la métropole.
«Quand ce n’est pas la faute de la pandémie, c’est la faute de l’inflation. La réalité, c’est que la confection d’un budget sera toujours soumise à des perturbations. Cela impose de faire des choix et cette administration a décidé de rester dans sa tour d’ivoire plutôt que d’entendre le cri du cœur des Montréalais et Montréalaises», a déclaré M. Salem par communiqué.
Il aurait été possible de maintenir les services sans ajouter une pression financière supplémentaire sur les Montréalais en faisant preuve de «rigueur budgétaire», toujours selon l’opposition.
«Tout le monde rame dans le même sens en cette période d’incertitude économique, sauf l’administration Plante-Ollivier. Cette hausse de taxes est la conséquence d’une série de mauvais choix, d’un manque de rigueur et d’une déconnexion de l’anxiété que vivent les Montréalais et Montréalaises», a ajouté le porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, Alan DeSousa.
Avec des informations de CTV News et de Véronique Dubé, Noovo Info