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Selon les enquêteurs, la bombe était cachée dans un buste de M. Tatarsky, qui lui avait été remis juste avant l'explosion. Une vidéo le montrait en train de faire des blagues sur le buste et de le poser sur une table à côté de lui.
La Russie a accusé lundi les agences de renseignement ukrainiennes d'avoir orchestré l’attentat à la bombe perpétré dimanche dans un café de Saint-Pétersbourg lors duquel un blogueur russe, qui soutenait avec ferveur l'invasion de l'Ukraine par Moscou, a été tué.
Les autorités ukrainiennes n'ont pas directement répondu à cette accusation, mais le président Volodymyr Zelensky a souligné qu’il ne se souciait pas des événements qui se passent en Russie.
Un haut responsable ukrainien a aussi mentionné que, selon lui, cet attentat à la bombe était le fruit de problèmes internes en Russie.
Vladlen Tatarsky, âgé de 40 ans, a été tué dimanche alors qu'il se trouvait dans ce café situé sur les rives de la rivière Neva, dans le cœur historique de la deuxième plus grande ville de Russie.
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Selon les enquêteurs, la bombe était cachée dans un buste de M. Tatarsky, qui lui avait été remis juste avant l'explosion. Une vidéo le montrait en train de faire des blagues sur le buste et de le poser sur une table à côté de lui.
Les autorités russes ont par ailleurs annoncé l'arrestation de Darya Trepova, une résidente de Saint-Pétersbourg âgée de 26 ans, qui a été vue sur une vidéo en train de donner le buste à M. Tatarsky. L'année dernière, Mme Trepova a été arrêtée pour avoir participé à une manifestation en opposition à la guerre en Ukraine et a passé 10 jours en prison.
Selon les médias russes, Mme Trepova aurait expliqué aux enquêteurs qu'on lui avait demandé de livrer le buste, mais qu'elle ne savait pas ce qu'il y avait à l'intérieur.
Le Comité national antiterroriste russe a affirmé que l'attentat à la bombe avait été «planifié par les services spéciaux ukrainiens», notant que Mme Trepova était une «fervente partisane» de l’opposant russe Alexeï Navalny.
M. Navalny, l'ennemi le plus féroce du Kremlin, purge actuellement une peine de neuf ans de prison pour fraude. Selon lui, il s’agit plutôt d’une vengeance politique des autorités russes.
Ivan Zhdanov, un proche de M. Navalny, avait déjà averti que les autorités russes pourraient tenter de propager de fausses allégations pour impliquer M. Navalny dans cette attaque, dans le but d’éventuellement prolonger sa peine de prison. Il a également accusé les agences de sécurité russes d'être à l'origine de l'explosion.
Des blogueurs et des commentateurs ont comparé l'attentat à la bombe à l'assassinat, en août 2022, de la commentatrice de télévision nationaliste Darya Dugina, qui a été tuée lorsqu'un explosif télécommandé placé dans son VUS a explosé.
Les autorités russes ont blâmé les services de renseignement militaire ukrainiens pour la mort de Mme Dugina, mais Kyiv a nié toute implication.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a soutenu que les attaques contre Mme Dugina et M. Tatarsky prouvaient que Moscou avait raison de lancer son «l'opération militaire spéciale» en Ukraine.
Dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, où la plupart des combats ont eu lieu ces derniers mois, six civils ont été tués par un tir de roquette russe sur la ville de Kostiantynivka, selon le bureau présidentiel ukrainien.
Quatre autres civils ont été tués dans la région de Chernihiv, au nord du pays, lorsque leurs véhicules ont heurté des mines terrestres, ce qui illustre les dangers de la vie dans la zone de guerre.
Le gouverneur de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a expliqué qu'une vague de froid a aggravé la situation des civils.
«Les températures glaciales et la neige rendent la vie insupportable pour les gens. Ils doivent survivre dans des sous-sols humides, sans électricité ni communications, et ne peuvent sortir qu'occasionnellement pour se réchauffer autour d'un feu de camp», a déploré M. Kyrylenko lors d'une intervention à la télévision.