Début du contenu principal.
«Ce résultat indique qu’il y a du travail à faire afin que le gouvernement devienne un employeur de choix», estiment les représentants du Front commun qui ont demandé le sondage SOM.
Un sondage SOM – mené pour le compte du Front commun – dévoile que la majorité des Québécoises et des Québécois, soit 52 %, ne voudrait pas avoir le gouvernement du Québec pour employeur.
«Ce résultat indique qu’il y a du travail à faire afin que le gouvernement devienne un employeur de choix», estiment les représentants du Front commun.
Le sondage SOM dévoile aussi que l’opinion publique à l’égard des négociations dans le secteur public «est clairement» du côté des travailleuses et des travailleurs. En effet, la population québécoise serait «globalement favorable» aux objectifs des travailleuses et des travailleurs du secteur public – notamment en santé et en éducation.
Selon le sondage, 87% des Québécoises et des Québécois sont d’avis que le gouvernement du Québec doit améliorer les conditions de travail de ses employés «pour demeurer compétitif sur le marché du travail».
Voyez le reportage de Simon Bourassa dans la vidéo liée à l'article.
Environ 86% des répondants estiment aussi que les salaires devraient minimalement être indexés au coût de la vie et environ 77% croient que les salaires du secteur public devraient être équivalents à ceux du secteur privé.
Par ailleurs, les trois quarts (75 %) des Québécoises et des Québécois estiment que l'amélioration des conditions de travail des employés du secteur public aura un impact positif sur la qualité des services aux Québécois.
Le coup de sonde révèle aussi que plus de la moitié des Québécoises et des Québécois (56 %) s’entendent pour dire que les augmentations de salaire offertes par le gouvernement de 9 % sur 5 ans ne suffisent pas.
«On remarque également que très peu les qualifient de généreuses (généreuses/très généreuses, 10 %). Les offres du gouvernement sont donc loin d’avoir l’appui de la population», précise-t-on dans un communiqué du Front commun dévoilant les résultats du sondage.
En ce qui concerne les demandes syndicales, 55 % des Québécoises et des Québécois estiment que les demandes salariales des syndicats ne sont pas exagérées (39 % les trouvent suffisantes et 17 % insuffisantes).
Rappelons que le Front commun revendique un rattrapage salarial et une protection contre l’inflation (2023-2024 : 100 $/semaine ou IPC + 2 %; 2024-2025 : IPC + 3 %; 2025-2026 : IPC + 4 %).
Le sondage a été mené du 26 au 31 juillet 2023 auprès de 1 089 répondantes et répondants.
Le Front commun déplore actuellement l’attitude du gouvernement du Québec aux tables de négociations jugeant qu’il ne collabore pas.
« La négociation, ça se joue à deux. Et à l’heure actuelle, le gouvernement ne démontre pas aux tables qu’il souhaite devenir un bon employeur», affirme le groupe.
Après près d’un an de négociation, il est plus que temps que la cadence s’accélère! Le Québec mérite mieux! »
Le front commun amorce lundi une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars dernier. Les demandes syndicales avaient été déposées à l'automne 2022 et Québec avait déposé ses offres en décembre 2022.
Québec offre à l'ensemble des employés de l'État 9 % d'augmentation sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000 $ pour la première année du contrat de travail. Il veut aussi consacrer l'équivalent de 2,5 % à des «priorités gouvernementales», ce qui fait qu'il présente son offre comme équivalant à 13 % sur cinq ans.
Le front commun, quant à lui, réclame 100 $ par semaine ou l'équivalent de l'Indice des prix à la consommation (IPC) plus 2 % pour la première année - selon la formule qui serait la plus avantageuse pour le travailleur - puis l'IPC plus 3 % pour la deuxième année, puis l'IPC plus 4 % pour la troisième année.
Le Front commun organise une grande marche nationale, le samedi 23 septembre prochain, à Montréal – dès 13h au parc Jeanne-Mance.
« En éducation, en santé et dans les services sociaux et en enseignement supérieur, l'avenir de nos réseaux, ça concerne tout le monde. Le 23 septembre, marchons ensemble pour dire au gouvernement, d’une seule voix, que ça suffit! », ont conclu les représentants du Front commun.
Avec des informations de La Presse canadienne.